Décret baisse les prix, hypothèse remise de 15 centimes le litre à la pompe pour l’essence et le diesel


Déplacez-vous rapidement, « dépêchez-vous » pour endiguer la ruée vers les factures et le carburant avec des prix qui s’envolent à la pompe. C’est la recommandation de Mario Draghi au Palazzo Chigi, lors de la réunion avec les ministres de l’Économie et de la Transition écologique et les chefs de cabinet sur le soi-disant décret de baisse des prix. C’est-à-dire le paquet de mesures que le gouvernement entend mettre en œuvre pour faire face aux hausses « le plus tôt possible ».

Baisse des prix de l’essence et du diesel

Pour cette raison, l’objectif est d’approuver le paquet de mesures lors d’une réunion du CDM qui pourrait se tenir dès le jeudi 17 mars. A la Mef et à Mite, on travaille d’arrache-pied sur l’intervention à mettre en place, qui passe du paiement échelonné des factures à la baisse du prix de l’essence et du diesel en utilisant le surcoût de TVA sur les carburants de ces derniers mois. L’hypothèse est celle d’une remise de 15 centimes le litre à la pompe, pour l’essence comme pour le diesel, conforme à ce qui a été fait en France et à ce que l’Allemagne s’apprête à faire face à la même urgence.

Les positions des partis

Tandis que le martèlement des partis qui demandent une baisse substantielle des prix des fournitures à la pompe se poursuit. Le Parti démocrate propose de descendre « en dessous de 2 € le litre », bien plus que la baisse de 15 centimes qui est supposée dans ces heures. Dans le paquet élaboré par la dem, qui vaut pourtant « de 3 à 4 milliards d’euros par trimestre », Antonio Misiani inclut également le chèque énergie lancé par le secrétaire Enrico Letta, expliquant qu’il élargirait en fait le champ d’application de l’actuel prime sociale portant le toit de l’Isee à 20 mille euros. « On passerait ainsi de 2,5 millions à 12 millions de familles aidées ». Matteo Renzi, en revanche, exhorte le Premier ministre à faire un nouveau mais énergique « quoi qu’il en coûte », à fixer « un plafond sur le prix du gaz et de l’essence car sinon la confiance des Italiens sera perdue et nous reviendrons à la récession de l’énergie noire ».

Du gouvernement, non à l’écart budgétaire

Avec le surplus de recettes de TVA, seul un mois de « cisaillement » serait financé, d’où l’idée de se recentrer sur les surprofits des entreprises de certains secteurs concernés, de manière à faire baisser les prix de l’essence et diesel, préservant la stabilité des finances publiques. C’est-à-dire sans mettre la main sur les caisses de l’Etat en s’ouvrant à de nouveaux écarts budgétaires, une hypothèse qui voit les partis presser mais toujours pas convaincre Palazzo Chigi. Au moins dans l’immédiat

Vers un fonds ad hoc pour les rafraîchissements

Une première mesure de rafraîchissement pour les entreprises les plus exposées, à vrai dire, serait d’essayer de l’introduire déjà dans le décret qui devrait arriver jeudi au CDM, en même temps que la nouvelle feuille de route pour accompagner la sortie de l’urgence Covid. Le ministre du Développement économique Giancarlo Giorgetti a vivement demandé de donner immédiatement de l’oxygène aux activités qui autrement voient leur survie même menacée, et propose de refinancer le Fonds de garantie des PME d’un milliard d’euros et de créer un fonds ad hoc, doté de 800 millions d’euros. euros, pour les rafraîchissements. Le ministre de la Ligue du Nord a été convoqué aux réunions – une dernière jusqu’à tard dans la soirée encore aujourd’hui au Palazzo Chigi, coordonnée par le sous-secrétaire Roberto Garofoli – avec le titulaire de la Transition écologique et le ministre de l’Économie. Daniele Franco a pour mission de trouver immédiatement des sources de financement, d’attendre Bruxelles et de redéfinir tout le cadre macroéconomique avec la Def, qui sera très certainement avancée à la fin du mois.



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