Les femmes en Hongrie souhaitant se faire avorter devront désormais écouter le « battement de cœur du fœtus » avant de subir l’intervention. Le gouvernement hongrois l’a annoncé mardi. La nouvelle règle entrera en vigueur jeudi prochain. « Près des deux tiers des Hongrois associent le début de la vie d’un enfant au premier battement de cœur », a déclaré lundi un porte-parole du ministère de l’Intérieur.

La loi hongroise sur l’avortement n’a pas changé depuis 1992. Selon la loi actuelle, les avortements peuvent être pratiqués au cours des 12 premières semaines de grossesse. Lorsque le fœtus n’est pas viable, l’avortement peut être pratiqué à tout moment de la grossesse. Cependant, une femme qui souhaite avorter a besoin d’une lettre d’un gynécologue confirmant la grossesse. Elle est également tenue de se présenter deux fois aux services familiaux, à au moins trois jours d’intervalle, où elle est conseillée sur l’adoption et les prestations de l’État pour les mères. Ce n’est qu’alors qu’une recommandation pour un avortement à l’hôpital est donnée.

L’opposition hongroise qualifie la nouvelle mesure de moyen d’allonger encore le processus d’avortement, « dans l’espoir qu’après cela, il sera trop tard pour subir la procédure ». Si les femmes ont écouté le battement de cœur, elles doivent demander un certificat le confirmant. L’opposition craint que le processus ne prenne beaucoup de temps. Cependant, de nombreux experts médicaux considèrent que le terme « fréquence cardiaque fœtale » dans les premières semaines de la grossesse signifie trompeur. Le son qui peut être entendu lors d’une échographie précoce est généré par l’appareil à ultrasons.



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