OCAD Le climat une réalité d’ici le début de l’année prochaine : ‘Pour mieux anticiper les conséquences du changement climatique’

Il doit être difficile d’être un ministre écologiste du climat en pleine crise énergétique. Partout en Europe, les objectifs climatiques cèdent la place à des investissements dans le gaz, le pétrole et le charbon dans le but de réduire les factures énergétiques. Pourtant, le ministre du Climat Khattabi est déterminé à surveiller les plans climatiques fédéraux cet automne. Par exemple, elle souhaite mettre en place une OCAD pour le Climat. « En menant des analyses de risques à tous les niveaux et sur le long terme, nous pouvons anticiper beaucoup mieux les conséquences (inter)nationales du changement climatique sur la sécurité, comme les mouvements de population et les conflits liés aux ressources », dit-elle.

Les plans de l’OCAD sont sur la table depuis octobre dernier, lorsque le gouvernement fédéral a décidé de débloquer 1 million d’euros pour sa création. Un an plus tard, les choses semblent avancer.

« Je suis en dialogue avec la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (cd&v), une société de conseil et un certain nombre d’acteurs financiers sur la suite de l’élaboration », déclare Khattabi. « L’intention est d’avoir une équipe multidisciplinaire de dix à quinze personnes d’ici le début de l’année prochaine. Par exemple, nous voulons prendre en compte les différentes vulnérabilités et expositions des groupes et secteurs de population dans notre pays.

Rapport de synthèse

L’éventuelle OCAD Climate, comme l’organisation pour le terrorisme du même nom, analysera les risques sécuritaires sur la base des renseignements des niveaux de gouvernement locaux et (inter)nationaux. Ceux-ci sont ensuite réunis et l’organisme peut faire des recommandations pour éviter les catastrophes climatiques. « Différents risques peuvent se renforcer mutuellement ou se produire en même temps. Pensez à l’insécurité alimentaire, à la pénurie d’énergie et à une pandémie », précise le ministre.

Khattabi a également présenté récemment le premier rapport de synthèse sur la politique climatique fédérale. Depuis octobre 2021, les ministres des domaines liés au climat comme l’énergie, la mobilité et la fiscalité doivent la tenir informée de leurs avancées. « L’intention n’est pas de donner de bons ou de mauvais points », explique Khattabi. « Mais pour voir si les mesures choisies ont l’effet escompté et les revoir si nécessaire. La prochaine étape consiste à transformer ce processus en une loi fédérale sur le climat.

Il semble que les plans climat belges aient également suscité l’intérêt d’autres pays européens. Pour la première fois depuis des années, la Belgique est la bienvenue au sommet pré-climat de Kinshasa à la fin de cette année. Là, les principaux acteurs, comme la France et l’Allemagne, préparent leurs positions pour le sommet sur le climat en Égypte. « On dirait que nous avons retrouvé notre crédibilité », a déclaré Khattabi.

Le partage du fardeau

La question est de savoir si la crise énergétique mettra en péril les plans climatiques de Khattabi. Le ministre souligne qu’il faut maintenant prendre les bonnes décisions pour respecter notre plan climat. « La crise énergétique est le moment idéal pour économiser de l’énergie et investir dans des énergies renouvelables bon marché. Si nous ne le faisons pas, nous nous retrouverons dans une autre crise après celle-ci. »

Juste avant le Comité de concertation la semaine dernière, Khattabi a donc appelé le gouvernement flamand à parvenir rapidement à une répartition du budget climatique européen de 1 milliard d’euros. Le gouvernement flamand semble désormais ouvert à ceux le partage du fardeau. « La ministre flamande de l’Energie Zuhal Demir (N-VA) m’a informé au lendemain de la commission de concertation qu’elle souhaitait accélérer les négociations et parvenir à un accord avant le sommet sur le climat. Je suis content qu’il n’y ait plus de place pour les jeux politiques », conclut Khattabi.



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