Les triplés de Spissu et Polonara, la défense étouffante sur l’as de la NBA : pour les Azzurri le plus bel exploit. Pozzecco, d’abord l’expulsion puis les larmes
11 septembre
-BERLIN
Le match que l’Italie voulait éviter devient le chef-d’œuvre d’une équipe pleine d’âme, de cœur, de courage et d’adrénaline et de son leader Pozzecco. La Serbie préférée sort avec son totem Jokic. Azzurri en quarts, encore une fois la bête noire de l’escadron serbe. Heroic Spissu, Melli du cinéma, Fontecchio de la Nba. Tout le monde mérite des applaudissements.
Italie-Serbie 94-86
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Pourtant, cela a immédiatement mal tourné pour les Azzurri. La première poussée de Jokic, qui vaut la peine de se déplacer à l’intérieur de la surface, déplace tout et tout le monde, avec deux triplés de Marinkovic qui déclenchent la Serbie sur 7-16. Pozzecco prend immédiatement un technicien et les arbitres sifflent beaucoup en faveur de l’équipe la plus forte. Jokic de la ligne est à une phrase (9/9 à la pause), l’Italie tient le coup avec courage et avec les tirs de Melli qui surprend la défense du MVP NBA. Fontecchio ne compte cependant que 2 points dans le premier quart-temps qui voit les bleus sous les 20-28. Nouvelle poussée de Jokic pour l’avantage maximal serbe sur 24-38, le huitième semble s’enfuir alors que deux autres fautes techniques arrivent sur l’Italie. Mais voilà Fontecchio est ébranlé qui avec deux triplés et 10 points dans le deuxième quart-temps repart à -3 puis vient le triplé de Micic qui met son chapeau sur le résultat de la pause : 45-51 Serbie avec Jokic à 19 points + 7 rebonds suivis par Micic avec 11. Poz a également deux hommes à deux chiffres : Melli et Fontecchio jumelés à 13 points. Le bilan des libres indique plutôt 16/17 Serbie contre 5/7. Il n’est pas nécessaire de victimiser, mais vous pouvez sentir la différence. Reprise qui s’ouvre sur un triplé de Jokic, mais l’Italie est là. Coup pour coup reste au contact, la Serbie commence à perdre en fluidité de jeu et commet de nombreuses fautes. Très haute tension, Pozzecco prend le deuxième technicien, 4 de l’équipe, et est expulsé. Sa sortie, avec le vice Casalone (l’an dernier en A-2 à Turin) en tête, enflamme la fierté des Azzurri avec le splendide Spissu qui empoche trois triplés de suite, poussant l’avantage de l’Italie à 66-63 mais c’est tout de suite le contre-dépassement ; 66-68 Serbie à la troisième sirène. Dans le quatrième quart-temps, l’Italie a trop de feu : deux autres triplés de Spissu, un autre de Polonara est le break gagnant, un 14-2 qui met la Serbie dans le coin, assommée et incapable de réagir. Jokic est arrêté et ne fait plus peur. Le pop-o-pop de la Coupe du monde 2006 commence parmi les fans italiens. Désormais, la France vice-championne olympique nous attend en quart de finale. Mais maintenant cette Italie peut vraiment rêver grand
Italie: Spissu 22, Melli 21, Fontecchio 19
Serbie: Jokic 32, Micic 16, Kalinic 12
11 septembre 2022 (changement 11 septembre 2022 | 20:16)
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