Non.Ce n’est pas janvier mais septembre le mois qui pour moi représente le début de l’année. C’est un rythme personnel que je crois partager avec beaucoup de gens, une tradition qui s’est maintenant inscrite dans l’ADN des saisons scolaires passées qui ont fait place à des nouvelles excitantes et à de bonnes intentions.
Même aujourd’hui, alors que je ne suis plus une fille, je ressens toujours un frisson de joie et de vitalité en ce mois de changement.même si je dois dire que cette année débordée par une campagne électorale étrange, soudaine, criée et moite, on a certainement moins envie d’envisager l’avenir avec confiance.
Mais heureusement, il y a toujours nos amis livres pour nous donner un coup de main dans les moments les plus difficiles et ces jours-ci mettre en place la bibliothèque J’ai trouvé un petit essai d’il y a un an qui me semble parfait pour affronter les eaux tumultueuses de ce mois de septembre et essayer de comprendre qui nous voulons vraiment “être” dans l’année à laquelle nous allons faire face.
On sait toujours ce qu’on aimerait avoir, acheter, posséder mais on oublie souvent qui on veut être et Vito Mancuso avec son A propos du sens de la vie (Garzanti) nous prend avec grâce et bienveillance par la main, nous aidant à redécouvrir un chemin existentiel perdu depuis longtemps.
Ce ne sont pas seulement les choses dont nous nous entourons ou les ennemis que nous n’aimons pas qui définissent notre voyage vers la Terre. Depuis quelque temps nous avons perdu le sens de notre être au monde plongé dans une bulle émotionnelle souvent construite sur des désirs éphémères et nourrie par un ego hypertrophié qui nous rend myope et nous fait perdre tout lien avec les autres. Alors que le sens de la vie pour nous, humains, c’est aussi la capacité d’être ensemble et de partager des expériences.
Avec simplicité et légèreté comme c’est dans son style, l’auteur ne néglige aucune voie philosophique et dialectique pour nous aider à retrouver le fil d’une conscience plus profonde: une opération saine et salvatrice car lorsque les choses se corsent il faut renforcer son âme pour affronter les situations extrêmes qui nous attendent sans « se perdre ».
Malheureusement les guerres atroces, les crises énergétiques, le changement climatique et les écarts économiques abyssaux ne font que stimuler le cynisme social et de faire proliférer les totalitarismes qui dans ces situations dramatiques exploitent le mal-être non troublé, mais l’avenir qui nous attend mérite des réflexions inédites et courageuses et le nouveau regard de Vito Mancuso est une bouée de sauvetage pour nos fragilités.
Tous les articles de Serena Dandini.
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