Six dossiers jugés « fondamentaux », sorte de vade-mecum pour le prochain gouvernement : c’est celui rédigé noir sur blanc par l’Union industrielle de Naples qui, également au nom des autres territoires du sud, sera remis aux responsables politiques nationaux candidats aux élections politiques du 25 septembre. Il a été remis hier à Matteo Renzi, protagoniste de la première réunion au siège napolitain. D’autres rencontres suivront : le 13 avec Luigi Di Maio, le 15 avec Matteo Salvini, le 22 avec Marcello Pera de Fdi, le 23 avec Antonio Tajani. Alors que les dates des rendez-vous avec Enrico Letta et Giuseppe Conte ne sont pas encore fixées.

« Ce document vise à porter des idées concrètes de réflexion à l’attention des forces politiques impliquées dans le tour électoral – a expliqué le président des industriels de Naples, Costanzo Jannotti Pecci – sur lesquelles développer un dialogue constructif avec ceux qui représentent la société napolitaine et constituent le territoire le plus important et le plus nombreux du système Confindustrial au Sud ».

Mezzogiorno, moteur de production du pays

Les industriels napolitains répètent : « Les niveaux de productivité du système italien doivent être relevés. C’est possible, en créant les conditions d’une plus grande attractivité pour les investissements. Cette opération doit être menée avec plus d’incisivité dans le Sud, c’est-à-dire dans la seule macro zone du pays qui souffre d’un déficit d’infrastructures et de services publics, qui connaît des taux de chômage très élevés, mais qui a des territoires insaturés pour de nouveaux des implantations, des ressources humaines qualifiées de jeunes disponibles, aujourd’hui souvent contraints de trouver des opportunités d’emploi ailleurs. Le débat politique est absent sur cette question ». Et pourtant – lit-on dans le document – « réduire fortement le déficit d’emplois dans le Sud est le seul moyen viable de sortir des bas-fonds d’une dette publique anormale ».

Moins d’impôts pour compenser les déséconomies

Il faut, plaide l’Union napolitaine, mettre les entreprises opérant dans le Sud en situation de concurrencer sur un pied d’égalité avec la concurrence, en utilisant tout d’abord l’instrument de la défiscalisation. « Structurer – propose la Confindustria napolitaine – le mécanisme incitatif afin d’assurer une récompense à ceux qui investissent dans les cerveaux et les centres d’affaires du Sud. Cette forme articulée de compensation fiscale pour les entreprises actives dans le Sud doit être durable, et donc la nouvelle gouvernement place le problème au centre de son dialogue avec Bruxelles, plutôt que de le gérer dans l’urgence, arrachant tous les six mois des prolongations jamais rassurantes pour ceux qui entendent développer des initiatives de production à l’échelle pluriannuelle ».

Une structure nationale pour favoriser le développement

La proposition est claire. « Les fonctions essentielles doivent être re-centralisées pour l’exécution régulière des politiques de développement économique. Nous devons créer une structure de coordination nationale à Palazzo Chigi, visant à mettre en place des projets et des interventions capables d’avoir un impact structurel sur la solution des problèmes du pays, à commencer par les lacunes territoriales « .



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