Pécheur, pas de fin heureuse. Combat pendant 5 heures et 15′, puis s’effondre à la 5e : Alcaraz en demi-finale

L’Italien cède en finale à la puissance de l’Espagnol de 19 ans. Carlos trouvera Tiafoe et courra toujours pour le numéro 1

Un marathon de cinq heures et de 20 heures, une balle de match inexploitée, beaucoup de spectacle et un match record plus tard dans l’histoire de l’US Open. Jannik Sinner s’arrête en quart de finale après une bataille épique contre Carlos Alcaraz qui s’impose 6-3 6-7 6-7 7-5 6-3. Une douleur, mais il y a de bonnes nouvelles. Le tennis est sûr, messieurs. Nous pouvons être rassurés, retirer les phénomènes en les remerciant pour les joies qu’ils nous ont procurées au cours des 20 dernières années. Maintenant, nous les avons, Carlos et Jannik, le nouveau qui avance à double, triple vitesse et enflamme les tribunes et les télévisions avec un match épique qui marque le moment le plus élevé jusqu’à présent d’une rivalité à peine née mais destinée à briller. Un jeu qui aurait mis à rude épreuve même l’artère coronaire d’un coureur d’ultramarathon. Et c’est presque dommage qu’un match comme celui-ci n’ait qu’un seul vainqueur, d’autant plus que le vainqueur n’est pas italien et ne s’appelle pas Jannik Sinner. Mais pour cette fois, il faut se contenter de la bataille, du spectacle et de la perspective d’avenir. Pour Alcaraz désormais une demi-finale à sa portée contre Frances Tiafoe et le but du numéro 1 qu’il pourrait saisir en remportant le tournoi ou en atteignant la finale sans Ruud.

Faux départ

Nous avons besoin de Sinner, le premier point vient d’Alcaraz. Il se joue immédiatement à un rythme très élevé. Double faute pour Sinner et immédiatement balle de break pour Carlitos. Jannik met un premier gagnant pour l’annuler. Deuxième double faute et deuxième balle cassée. Cette fois, la cravate vient avec un beau gagnant. Troisième double faute et troisième balle de break, cette fois le coup droit se cabre sur la bande et Alcaraz sprinte devant 1-0. Au quatrième jeu, double faute d’Alcaraz suivi d’un splendide passeur de Sinner qui enchaîne 15-30. Un direct de l’Espagnol sort et l’Italien a deux occasions pour le contre-break. Sur le deuxième, un revers sur le filet de Carlos remet la situation dans le droit chemin, 2-2. Au septième match, cependant, tout est à refaire. Le Tyrolien du Sud perd son service et se retrouve sous 4-3, l’élève de Vagnozzi est aussi un peu découragé, qui perd à nouveau son service à 5-3 et cède le set 6-3.

Feux d’artifice

Le deuxième set commence sous un autre signe et dans le 3ème jeu, Sinner sprinte devant par un break. Entre échanges furieux et gagnants spectaculaires nous arrivons au 10ème jeu. Le malheureux dixième match dans lequel le Tyrolien du Sud ne met même pas une première sur le terrain et permet à Carlitos de revenir. Le rythme est fou, l’Espagnol confirme le break et au 12ème jeu sauve même 4 balles de set de 0-40 prouvant qu’il a encore de la glace dans les veines. Le tie break est joué, Sinner avance d’un mini break et à 5-4 il repart avec la seconde habituelle. dans le moment le plus délicat, il met une victoire en premier et va au point de consigne sur le service d’Alcaraz. Carlitos, cependant, sort un autre lapin du chapeau et fait 6-6. Cette fois arrive la 5ème balle de set pour l’adolescent. Et la réaction de la nôtre vient encore du phénomène : as. Le premier de la série. Un autre point de consigne, même Cahill ne peut plus le faire pour la tension. Nous avons besoin de Carlitos, la réponse gagnante de Sinner. Le deuxième ensemble est le sien. Nous sommes toujours en vie.

Récupération et dépassement

Pourquoi diable rater un peu de souffrance tout de suite ? Sinner doit annuler deux balles de break dans le 3ème jeu, et il le fait comme toujours avec la tête du champion. Mais à la 5e le bordel arrive, Jannik se remettant de 0-40 puis concédant un autre ballon fatal à l’Espagnol qui grimpe 3-2. Les deux continuent à pousser, et dans le huitième jeu Sinner donne le coup définitif en détraquant le service espagnol et en revenant à un match nul : 4-4 pour ensuite gagner le 3ème jeu d’affilée et faire 5-4. Mais au 11ème jeu c’est un patatrac, Sinner perd son service et envoie l’autre servir pour le set. Une fois de plus il a une réaction de champion phénoménale, il reprend son service et va au tie break. Alcaraz est pris dans la chaleur de ses 19 ans et n’en frappe plus. Sinner fait son tie-break 7-0 et monte 2-1.

putain de balle de match

Dans le quatrième, l’élève de Vagnozzi et Cahill surfe sur la vague de l’enthousiasme et arrache la plaisanterie à Alcaraz. Il monte 3-1 mais ce n’est jamais fini, il se relève avec le contre-break à 3-3 mais, au 7ème jeu, il casse à nouveau la barre à zéro à Alcaraz pour remonter 4-3, puis 5-4. Il sert pour le match, pour la demi-finale Jannik Sinner. Il passe sous 15-30 pour le service bloqué habituel. Ace pour 30-30 et le contre-balle pour Alcaraz arrive. As, 40-40. balle de match. Annulé. Double faute. Balle cassée. Et Alcaraz revient, arrache son service et clôture le 4ème set 7-5. Cela fait 4 heures et 20 et le 5ème set est joué.

Pas de fin heureuse

Sinner n’a presque plus de jambes mais il a de la tête, et reste attaché au jeu avec ce qu’il a et parvient à briser pour le 3-2 au 5ème jeu. Mais les problèmes de service sont toujours là et Alcaraz a aussi une balle de break. Poussé par ce qui reste du public d’Arthur Ashe, Carlitos tombe du désavantage. Sinner essaie de se battre mais le jeune de 19 ans est de plus en plus chargé. Sinner cède au huitième jeu et Alcaraz va servir pour le match. Il ne s’y trompe pas et file directement en demi-finale.



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