La Russie n’accepte pas de revoir l’accord de l’ONU sur le désarmement nucléaire

La Russie a refusé vendredi de signer une déclaration révisant le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse française AFP vendredi soir. Depuis le début de ce mois, un grand nombre de pays et d’ONG se sont réunis à New York pour la 10e Conférence d’examen des Nations Unies. Là, certains délégués espéraient fixer des délais contraignants pour l’élimination progressive des armes nucléaires dans le monde, mais la Russie a estimé que le texte final était « sans vergogne politique ».

Les décisions contraignantes nécessitent un consensus entre les 191 signataires du TNP, entré en vigueur en 1970. Cependant, l’envoyé russe Igor Vishnevetsky a raté «l’équilibre» dans le projet de texte final de trente pages. Bien qu’on ne sache pas à quelles parties spécifiques il se réfère, l’AFP déclare que le texte final contenait quatre références à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya occupée par la Russie en Ukraine. Ces paragraphes en particulier offenseraient la Russie, mais aussi certains autres pays.

Par rapport au pic de la guerre froide en 1986, le nombre d’ogives nucléaires dans le monde est désormais considérablement réduit : estimé de 70 300 à 12 700. Pourtant, le chef des Nations Unies, António Guterres, a mis en garde contre le risque croissant de destruction nucléaire dû aux nombreuses crises et conflits dans le monde. Le monde est dans une « période de danger nucléaire sans précédent depuis l’apogée de la guerre froide », a déclaré António Guterres au début de la conférence de l’ONU.

La situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, située dans un endroit vulnérable du front, reste préoccupante. Jeudi, l’alimentation électrique de la centrale a été coupée et les réacteurs ont dû être refroidis avec des groupes électrogènes de secours. Trois des quatre lignes électriques de la centrale nucléaire avaient déjà été endommagées par les bombardements de l’armée russe. Le Conseil de sécurité de l’ONU et les dirigeants mondiaux font pression pour une inspection rapide par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mais aucun accord n’a encore été trouvé.



ttn-fr-33