Dégradante, poignante, épouvantable et honteuse : toutes les parties étroitement impliquées dans la crise de l’asile estiment que la situation à Ter Apel doit être améliorée. Les demandeurs d’asile ont besoin de plus d’hygiène. Les toilettes sont sales et les douches sont rares, voire inexistantes, ce qui entraîne des maladies. Pourtant, aucune partie ne se sent appelée à intervenir concrètement, selon une tournée de NU.nl.
Presque toutes les parties se pointent du doigt lorsqu’on leur demande qui est responsable de la situation désastreuse et qui devrait agir. Par exemple, la Croix-Rouge considère que la situation sanitaire à l’extérieur de Ter Apel relève de la responsabilité de l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA). « Le COA doit proposer une procédure d’accueil humaine », explique la porte-parole Nicole van Batenburg. « Nous soulignons constamment que les normes d’hygiène sont bien en deçà de la moyenne. »
Le GGD régional ne se sent pas non plus appelé à intervenir en dehors de Ter Apel. « Nous avons un rôle dans l’accueil au centre lui-même. En dehors de celui-ci, c’est un espace public, nous n’y avons aucun rôle », cite-t-il. PA un porte-parole.
Le Conseil néerlandais pour les réfugiés rejoint la Croix-Rouge et souligne qu’il relève de la responsabilité du COA. « Nous voyons que personne ne saute dans le trou pour aider », a déclaré la porte-parole Evita Bloemheuvel.
L’organisation d’aide estime que le secrétaire d’État Eric van den Burg (Asile) devrait intervenir et fournir au COA davantage de ressources et de personnel pour « régler les choses ». De plus, d’autres municipalités doivent être désignées pour aider, poursuit Bloemheuvel. « La situation à Tubbergen est agaçante, mais c’est le seul moyen. »
Distribuer des choses vous-même peut entraîner des troubles
Distribuer soi-même n’est pas une option, selon les organisations. Van Batenburg: « Nous n’avons pas de douches. Nous n’avons pas de savon ni de produits de toilette en stock. » En conséquence, seules les femmes peuvent se rendre au centre d’aide pour les produits menstruels, tels que les serviettes hygiéniques.
Selon Van Batenburg, ce n’est pas aussi facile qu’il y paraît de commencer soudainement à distribuer du papier toilette, par exemple. « C’est un gâchis gigantesque ici. Si vous allez distribuer des rouleaux de papier toilette, ils sont jetés puis pas nettoyés. De plus, cela doit rester sûr et responsable. Vous ne pouvez pas prendre cette décision un-deux-trois. Il doit être fait en bonne consultation avec des parties telles que le COA et le Conseil néerlandais pour les réfugiés. »
Bloemheuvel la rejoint. « C’est difficile. Des troubles peuvent survenir rapidement si vous ne faites que distribuer des trucs. C’est une opération logistique et COA a le plus d’expérience avec ça. » Sa propre organisation dit qu’elle ne distribue jamais de choses, mais fournit principalement des informations (juridiques).
Un spécialiste des infections appelle l’hygiène plus propre Ter Apel « essentielle »
- André van der Ven est chercheur en maladies infectieuses à Radboudumc à Nimègue. Il estime que le GGD devrait intervenir. « Il est important que les matières fécales et l’eau potable restent séparées les unes des autres. C’est la tâche du GGD d’empêcher la propagation de ces maladies. Sinon, vous courez le risque de propager la salmonelle ou la poliomyélite, par exemple. La gale et les poux peuvent également se propager. facilement. . »
COA se sent responsable, « mais nous faisons ce que nous pouvons »
Interrogé, un porte-parole du COA dit que les personnes devant les portes du centre d’application ne sont vraiment pas sous leur responsabilité. « Nous sommes obligés de fournir l’aide appropriée aux personnes qui sont à l’intérieur avec nous. »
Cela ne signifie pas que COA ignore les personnes à l’extérieur. « Nous faisons de notre mieux pour faire venir le plus de monde possible, et ressentons le besoin de faire des choses à l’extérieur pour les gens », a assuré un porte-parole. Il souligne les dixies qui ont été placés sur les demandes du COA.
L’organisation n’est pas en mesure de répondre à la question pourquoi plus de dixies et de douches ne sont pas facilitées. « On fait ce qu’on peut et on essaie de le faire du mieux possible. Là où est exactement la limite, c’est compliqué », explique-t-il. Le porte-parole ne sait pas s’il y a des discussions entre les autorités pour augmenter le nombre de toilettes et de douches.
« En fin de compte, cela restera une coentreprise », a conclu le porte-parole. « Nous sommes très heureux que des organisations telles que la Croix-Rouge et Médecins sans frontières interviennent. Parce que nous devons organiser quelque chose pour ces demandeurs d’asile, même si cela ne relève pas de notre mission formelle. »