Les combats reprennent au Tigré, le processus de paix menacé


Des combats ont de nouveau éclaté mercredi entre l’armée gouvernementale et des combattants tigres dans le nord de l’Éthiopie, dans la région du Tigré. C’est ce que rapportent les agences de presse internationales. Le calme s’est installé ces derniers mois dans la région, où le gouvernement éthiopien a déclaré un cessez-le-feu unilatéral en mars. Depuis lors, des négociations de paix ardues ont eu lieu entre le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et les rebelles Tigres.

Les deux parties disent que l’autre a attaqué en premier dans la ville septentrionale de Kobo. Le gouvernement éthiopien a déclaré dans un communiqué que les rebelles avaient attaqué mercredi matin, “rompant la trêve”, a rapporté l’agence de presse Reuters. La direction rebelle des Tigres a accusé les forces gouvernementales de l’attaque de Kobo et soupçonne l’armée de préparer une offensive encore plus importante.

Le conflit entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigre, réunis au sein du Front de libération du peuple du Tigre (TPLF), a débuté fin 2020. Le TPLF a longtemps été un parti au pouvoir en Éthiopie, mais a refusé de fusionner avec le nouveau parti d’Abiy Ahmed. Les tensions entre les deux groupes ont dégénéré en combats acharnés en novembre, alimentant de nouvelles famines dans la région. Vendredi dernier, le Programme alimentaire mondial a rapporté que le conflit a laissé près de la moitié de la population des Tigres “sérieusement” dans le besoin de nourriture.

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