La manifestation sur le Korenmarkt de Gand était organisée par TFP (Tradition, Famille, Propriété) Student Action Europe. Une vingtaine de jeunes hommes ont appelé, entre autres, à « prier contre le péché d’avortement » et ont distribué des tracts. L’action a rapidement suscité une réaction de la part des membres, entre autres, du Regenbooghuis Casa Rosa de Flandre orientale. Une cinquantaine de personnes ont affiché des slogans tels que « mon corps, mon choix » et « protégez l’avortement », et ont agité des drapeaux arc-en-ciel.
Les deux manifestations se sont terminées sans incident. Le premier a été admis par anticipation après accords avec les militants et le second a été toléré, précise le porte-parole Thomas Dierckens du bourgmestre Mathias De Clercq (Open Vld). « Le maire trouve leurs positions répréhensibles, mais ce n’est pas parce que le maire n’aime pas une position que les manifestations sont interdites. La liberté d’expression reste primordiale. La police a conclu des accords clairs avec l’organisation pour qu’aucun message haineux ne soit diffusé. Nous avons toléré la contre-manifestation spontanée de Casa Rosa.
L’échevine de Gand Hafsa El-Bazioui (Vert) a qualifié les manifestants contre l’avortement de « groupe pauvre » dans un tweet. « Lorsqu’il y a un groupe de pauvres de l’autre côté, beaucoup plus de Gentenaars se rassemblent pacifiquement pour défendre le droit à l’autodétermination », écrit-elle.