Du Troisième Pôle au Fdi, qui monte et qui descend après le début de la campagne électorale. 30% ont décidé de voter mais ne savent pas pour qui

Près d’un mois s’est écoulé depuis la dissolution des Chambres, donc près de trente jours de campagne électorale. Car les parties n’ont certainement pas perdu de temps. Ce fut un mois de course effrénée aux alliances pour concurrencer les règles électorales qui récompensent les coalitions. Ainsi s’est terminé le Troisième pôle de Renzi et Calenda et l’alliance centre-gauche entre le Parti démocrate, la Gauche Italie-Verdi et +Europe. Mais comment le consensus a-t-il évolué ce mois-ci ?

Troisième pôle entre 5 et 7%

Antonio Noto, directeur des sondages Noto, partage la liste qui comprend Action et l’Italie entre 7 et 8%. « C’est notre prix de départ – dit le sondeur – mais la campagne électorale est encore longue et le consensus est très mobile ». Une estimation similaire à celle de l’Institut Piepoli. «Nous avons donné Iv à 3% et Action à 2. Ensemble, ils auraient eu 5% – explique Livio Gigliuto, vice-président de l’institut -. Au lieu de cela les premiers sondages les donnaient à 6% et maintenant ils ont augmenté d’un point, à 7% ». « Cette croissance – ajoute Gigliuto confirme que le centre est une circonscription intéressante, qui a un potentiel d’environ 13-14 pour cent ». Selon les sondages GDC publiés le 15 août dernier, Carlo Calenda et Matteo Renzi récolteraient pourtant ensemble 5,1%. Selon l’institut Demopolis, ce serait un peu mieux, qui enregistrait 5,3% dans son baromètre politique 40 jours après le scrutin du 25 septembre.

Qui monte et qui descend : électorat polarisé

Depuis le début de la campagne électorale, selon les sondages Noto, Fratelli d’Italia a acquis un point de plus dans le consensus et navigue désormais entre 24 et 25 %. Le Parti démocrate, toujours selon Noto, serait stable à la deuxième place mais aurait perdu un point de pourcentage : il fluctuerait désormais entre 20 et 22 %. Le mouvement cinq étoiles serait bloqué à 12-13 %. «Il y a une forte polarisation de l’électorat – note Gigliuto de l’Institut Piepoli – qui voit la croissance parallèle des deux premiers partis FDI et du Parti démocrate. L’un et l’autre assèchent l’électorat des partis apparentés : le Fdi draine le soutien à la Ligue tandis que le Parti démocrate tente de regrouper tout l’électorat opposé au centre-droit ».

30% indécis

La possibilité d’une forte abstention induite surtout par les débats tenus en période estivale, avec des citoyens distraits par les vacances, plane sur la campagne électorale. Mais ce que pointent les sondeurs, c’est l’indécision de l’électorat. «De nos sondages – explique Noto – 30% des gens émergent qui ont des idées très claires sur une chose : ils iront voter. Mais des idées confuses sur qui voter. En gros, ils n’ont pas encore décidé. » Ce seront ces électeurs, probablement pour marquer le sort du scrutin du 25 septembre.



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