Le Conseil mondial a approuvé les mesures anti-marsouinage et les moteurs de 2026 : adieu le MGU-H, limitation de la taille des pistons. À partir de l’année prochaine, pas plus de 95 millions de dollars devront être dépensés en unités de puissance

Andréa Cremonesi

16 août

La « révolution Ferragosto » est complète : comme le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem l’a promis la semaine dernière à travers une série de tweets, le Conseil mondial a approuvé le plan anti-sauts, très redouté à la fois par Ferrari et Red Bull car il pourrait favoriser le retour de Mercedes, toujours avec zéro victoires cette année après avoir échoué le projet des voitures à effet de sol. Par rapport à la proposition d’origine il y a eu une correction, un compromis qui concerne le bord du bas qui devra être relevé de 1,5 cm au lieu de 2,5 comme initialement prévu. Confirmé que depuis la reprise du championnat, le 29 août avec le GP de Belgique à Spa, il y aura un contrôle plus strict sur la flexibilité du fonds, qui doit être plus rigide. A partir de l’année prochaine, un capteur sera introduit pour garder ce paramètre sous contrôle constant. La gorge du diffuseur devra être relevée par rapport à 2022 mais, a expliqué la FIA, une solution a été trouvée pour éviter un impact sur les projets monoplaces qui sont désormais à un stade avancé. « La sécurité est absolument la priorité absolue de la FIA et nous avons consacré beaucoup de temps et de ressources à l’analyse et à la résolution du problème de marsouinage. J’ai personnellement discuté de la question avec toutes les équipes et tous les pilotes, et bien qu’il y ait évidemment des divergences d’opinion, il est très clair que la FIA a le devoir d’agir et de veiller à ce que les pilotes ne soient pas exposés à un risque de blessure en raison de ce phénomène », a expliqué le président Ben Sulayem. La FIA a également souligné que des mesures ont été adoptées, malgré le fait que le phénomène ait diminué par certains GP, car on craignait qu’avec les performances des monoplaces il pourrait être augmenté.

Arceau de sécurité arrondi

L’effrayant accident dont a été victime, heureusement sans conséquences, le Chinois Zhou au départ du GP de Grande-Bretagne a poussé la FIA à prendre des mesures pour modifier également l’arceau de sécurité. L’enquête, ouverte immédiatement après Silverstone, a montré par exemple que la partie supérieure pointue de l’arceau a « creusé » l’asphalte, ce qui l’a fait casser. Il a également été entendu que le règlement actuel permet aux équipes de valider leurs arceaux par des tests qui leur permettent « d’utiliser » des forces agissant à un point plus bas que prévu. Par conséquent, à partir de l’année prochaine, les arceaux de sécurité devront avoir une pointe plus arrondie tandis qu’une hauteur minimale sera introduite dans le règlement pour le point d’application du test d’homologation. Enfin, un nouveau test d’homologation physique sera créé dans lequel la charge pousse l’arceau vers l’avant et de nouveaux tests de calcul seront définis. L’objectif à moyen terme, pour 2024, est de revoir les tests afin de les rendre plus sévères.

Moteurs 2026

L’autre accord important concerne les moteurs qui seront utilisés à partir de 2026. La première étape est l’introduction, à partir du 1er janvier 2023, du cost cap, fixé à 95 millions de dollars (93 euros au taux de change actuel) pour la période 2022. -25 qui passera à 130 (actuellement 127 millions d’euros) à partir de 2026 avec les exceptions habituelles comme c’est le cas pour le châssis (inflation, taxes, sécurité, service client, marketing ; ndlr). Les moteurs 2026 resteront des moteurs six cylindres 1600 mais, comme cela avait déjà été décidé, le MGU-H sera supprimé, ainsi que les cornes à hauteur variable, tandis que la standardisation de certains composants sera étendue (comme les injecteurs et les capteurs de les températures), les mesures d’éléments clés tels que les pistons, le vilebrequin, la culasse, les soupapes, la position des injecteurs et de la turbine seront également définies. Le débit de carburant sera réduit pour limiter la puissance du moteur thermique à 400 kilowatts tandis que l’ERS (le système de récupération d’énergie) sera porté à 350 kilowatts. La législation concernant la position des éléments clés sera plus restrictive. Pour la seule année 2026, il a été décidé d’augmenter le moteur thermique, le turbo et les échappements de trois à quatre unités par saison et de deux à trois batteries et MGU-K. Une limitation des bancs d’essais a également été définie, toujours dans un souci de maîtrise des coûts. « La FIA ​​continue à rechercher l’innovation et la durabilité – a ajouté le président – la réglementation moteur 2026 est l’exemple le plus important de cette mission. L’introduction de technologies de pointe ainsi que de carburants synthétiques durables est conforme à notre objectif de bénéficier aux utilisateurs de voitures de route. et atteindre notre objectif zéro carbone d’ici 2030 ».





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