Les chiens sont également sensibles au virus monkeypox. Des médecins français signalent dans la revue médicale Le Lancet la première contamination de l’animal de compagnie d’un couple gay parisien ; un lévrier italien.
Les deux hommes ont développé des plaies sur leur anus six jours après avoir eu des relations sexuelles avec d’autres partenaires. L’éruption s’est propagée à d’autres parties de leur corps et quatre jours plus tard, ils ne se sentaient pas bien, avec des symptômes tels que fatigue, maux de tête et fièvre. Un test PCR a révélé que les deux hommes étaient infectés par la variole du singe.
Douze jours après leurs premiers symptômes, ils ont également découvert des plaies ressemblant à la variole sur l’abdomen de leur chien. Un examen d’expert a révélé que le chien avait également une petite plaie anale. Un test PCR a confirmé que l’animal était également infecté par le virus du monkeypox. Une analyse génétique a alors montré que l’ADN du virus isolé chez l’un des propriétaires était génétiquement tout à fait identique au virus retrouvé chez le chien.
Le chien a dormi dans le lit avec les propriétaires
Dans l’ensemble, les chercheurs osent conclure que le chien a dû attraper le virus de ses colocataires humains. On ne sait pas exactement comment le transfert a eu lieu. Mais l’article mentionne que l’animal a dormi dans le lit avec ses propriétaires.
Les médecins français soulignent que le chien avait une infection active au monkeypox et qu’il était donc probablement contagieux pour d’autres personnes ou animaux. Mais comme les propriétaires étaient isolés en raison de leurs propres symptômes, leur chien n’avait pas été en contact avec des personnes ou des animaux pendant la période infectieuse. Les résultats devraient être une raison d’envisager de retirer temporairement les animaux de compagnie des patients atteints de variole du singe qui ont été testés positifs, écrivent les Français.
Le monkeypox était jusqu’à récemment une maladie endémique qui ne sévissait que dans les pays africains. La première épidémie de monkeypox en dehors de l’Afrique s’est produite aux États-Unis en 2003 et était liée à l’importation d’animaux infectés. Douze cas de monkeypox liés à des voyages ont été signalés en dehors de l’Afrique entre 2018 et 2021.
Mammifères importés
L’épidémie majeure actuelle a commencé au printemps 2022, lorsque de nombreuses infections ont soudainement été signalées en Europe et ailleurs dans le monde, sans lien épidémiologique avec les voyages ou les mammifères importés. Le virus s’est rapidement propagé à travers les réseaux internationaux d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Il s’agit toujours du principal groupe à risque dans cette épidémie.
Le service européen des maladies infectieuses ECDC rapporte qu’à ce jour, 14 843 infections ont été détectées dans 29 pays de l’Union européenne.
En Espagne, où se trouvent le plus d’infections (5 270), deux patients sont décédés des suites de l’infection. Aux Pays-Bas, la variole du singe a été diagnostiquée chez 1 025 personnes, selon la dernière mise à jour du RIVM du 11 août. De nouveaux chiffres sont publiés tous les jeudis.