L’Opep pense devoir pomper moins de pétrole

Les 13 pays de l’OPEP prévoient de pomper en moyenne 28,27 millions de barils de pétrole par jour au troisième trimestre pour répondre à la demande. C’est 1,24 million de barils par jour de moins que les prévisions précédentes et environ 570 000 barils par jour de moins que la moyenne de juillet.

Ce trimestre, l’OPEP a réduit les attentes de la demande, qui sont inférieures de 720 000 barils à 99,93 millions d’unités par jour. Cela alors que la production des pays pétroliers qui n’appartiennent pas au cartel est supérieure de 520 000 barils par jour à ce que l’on pensait auparavant.

L’OPEP prévoit désormais une croissance économique mondiale de 3,1% pour 2022, soit 0,4 point de pourcentage de moins que ses prévisions de juillet. L’organisation souligne une croissance plus faible que prévu au deuxième trimestre dans les plus grandes économies, la guerre en Ukraine et d’éventuelles nouvelles mesures corona au second semestre.

Les prévisions de l’OPEP diffèrent de celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a dopé jeudi les perspectives de demande de pétrole, la flambée des prix du gaz poussant de plus en plus les entreprises vers le pétrole. Ils offrent une explication supplémentaire à l’augmentation très limitée de la production de 100 000 barils par jour que l’OPEP, avec ses alliés comme la Russie, réunis dans l’OPEP+, mettra en œuvre à partir de septembre. Cela malgré les appels du président américain Joe Biden à ouvrir davantage les robinets de pétrole.

Pour l’ensemble de l’année 2022, l’Opep table désormais sur une demande moyenne de 100 millions de barils par jour, contre 100,3 millions auparavant. La demande prévue pour l’année prochaine reste inchangée à 102,7 millions de barils par jour.