Proseau gonflé, un problème éternel pour de nombreuses femmes dès l’enfance. Mais vers 50 ans, et plus encore au début de la ménopause, le trouble augmente presque toujours. Nous appelons cela un “trouble” car ce n’est pas seulement une tache, mais un signal qui devient visible sur le corps de quelque chose qui ne va pas avec l’intestin et le niveau hormonal. Nous en avons parlé avec le nutritionniste Martina Donegani, auteur du livre récent La santé en cuisine (Mondadori) et influenceur avec 132 000 abonnés sur son profil @martinalasaluteincucina.
Pourquoi le ventre gonfle-t-il à la ménopause ?
Avec la ménopause, il peut facilement augmenter le poids corporelqui se produit chez la moitié des femmes de plus de 50 ans. La progression de l’âge ainsi que la diminution des oestrogènes déterminent en effet une ralentissement du métabolisme (l’énergie que le corps consomme dans des conditions de repos) et une redistribution de la graisse corporelle, qui devient similaire au type androïde ou “pomme” typiquement masculin. C’est-à-dire qu’elle se concentre dans l’abdomen, ce qui entraîne un gonflement abdominal et un risque cardiovasculaire accru, car ce site de stockage est associé à la graisse viscérale, la plus dangereuse.
De l’eau, hydratez-vous par petites gorgées
Une astuce consiste à boire fréquemment et par petites gorgées commencer le matin dès que vous vous réveillez: un verre d’eau non froide (il n’est pas nécessaire d’ajouter du citron) permet de réhydrater l’organisme après une nuit de jeûne. Tu peux le boire alors même pendant les repas: le fait qu’il ralentisse la digestion est un faux mythe, il suffit de ne pas dépasser 600 ml d’eau par repas comme le recommande Directives ministérielles. Tisanes non sucrées Et eau aromatisée avec des feuilles de menthe, du gingembre et des morceaux de fruits sont alors une astuce pour en boire plus.
Les 5 erreurs à éviter pour un ventre gonflé
1. Ne prenez pas de petit-déjeuner. Des études montrent que ceux qui sautent le petit-déjeuner ont tendance à prendre du poids plus facilement
2. Sauter les repas pensant que cela vous fait perdre du poids. Vous arriverez au prochain repas avec trop d’appétit
3. Éliminer les glucides. Il n’y a aucune preuve qu’un régime riche en protéines et faible en gras ait des effets bénéfiques sur la ménopause, mais n’exagérez pas les portions.
4. Sous-estimez le poids des garnitures. L’huile est un aliment précieux même à la ménopause, mais elle a une valeur calorique considérable, il est donc bon de ne pas en abuser et de privilégier les modes de cuisson légers.
5. Consommez toujours des aliments prêts à l’emploi. Aussi confortables soient-elles, elles sont souvent très riches en sel, ce qui provoque une plus grande rétention d’eau, aggravant la situation de gonflement.
Les 5 conseils à suivre
Portions plus petites
Mettre en place un légère restriction caloriquea pour contrôler la prise de poids et réduire le risque cardiovasculaire, sans sauter de repas mais simplement réduire un peu les portions par rapport à ce qu’ils mangeaient avant
Le plat unique
Prenez trois repas principaux (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) plus deux collations de fruits, de noix ou de yaourt, avec des repas principaux riches en légumes et avec une consommation privilégiée de grains entiers et une alternance de protéines végétales (comme celles des légumineuses) et de protéines animales comme celles du poisson, des œufs et de la viande blanche, formant peut-être un plat unique, qu’il transforme s’avère être une solution pratique pour inclure tous les nutriments dans le repas sans dépasser les doses.
Aliments riches en calcium
Branchez sur l’alimentation aliments riches en calcium comme le lait et le yogourt, les légumes à feuilles vertes (le pissenlit et la roquette en sont particulièrement riches), le amandes et noixquelques poissons et crustacés comme les palourdes, le maquereau et les sardines et les légumineuses séchées. Sans oublier que l’eau peut être l’une des meilleures sources de calcium. En effet, dans cette phase le risque d’ostéoporose augmente car la réduction des œstrogènes entraîne une moindre fixation du calcium dans les os et un affaiblissement, c’est pourquoi elle est particulièrement importante.
Le soja, source de phytoestrogènes
Branchez le soja. Il s’avère être un allié précieux car il est non seulement riche en calcium mais il contient phytoestrogènes, composés avec une structure chimique similaire à l’œstrogène qui aident à compenser le déclin physiologique, avec un effet protecteur également contre l’ostéoporose.
Mouvement incontournable
Augmenter l’activité physique. En fait, il peut aider à contrôler le poids corporel car d’une part il contribue à la perte de poids consommer plus de calories et d’autre part il contraste déclin physiologique du métabolisme. Le métabolisme de base est en effet proportionnel à la masse musculaire, c’est pourquoi faire des exercices qui tonifient les muscles est si important pour l’augmenter. L’activité motrice est aussi la meilleure alliée pour lutter contre l’ostéoporose (en conjonction avec une alimentation riche en calcium et des niveaux adéquats de vitamine D). Prendre les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, une marche de quarante minutes à un rythme soutenu par jour et peut-être quelques exercices légers de renforcement musculaire sont une touche saine pour le corps et aussi pour l’esprit, grâce aux endorphines produites par le cerveau qui induisent la bonne humeur.
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