Une nouvelle famille avec des titulaires de statut : très bien. Mais permettre à six célibataires mineurs – bien que sous surveillance – de vivre ici, un certain nombre d’habitants du hameau de Lieven bij Beilen n’aiment pas cela. Ils craignent les jeunes à problèmes. Et la municipalité ? Il aurait pu entamer des discussions avec les riverains au lieu d’organiser d’abord le permis environnemental.
C’est en somme la critique que l’on peut entendre dans le hameau, selon l’habitant Bert Makken. Makken a pris l’initiative de placer deux banderoles devant la grande villa blanche de De Lievening 2 et d’accrocher la courte lettre que la municipalité a envoyée aux riverains le 21 juillet.
“Ces six à huit jeunes viennent vivre ici sous la direction d’Elker Jeugdhulp. Nous avons cherché cette organisation sur Google, puis vous arrivez à guider des jeunes ayant des problèmes, comme ceux de Het Poortje à Groningen. Nous avons peur qu’ils causent des problèmes ici. Ils n’ont rien à faire ici. Et les jeunes attirent les jeunes, alors nous avons peur des nuisances.
Le maire adjoint Rico Schans répond : “Ce n’est pas automatiquement le cas que tous ces jeunes ont des problèmes. Parce qu’ils sont mineurs, ils doivent vivre dans une résidence avec services. Et nous pensons que l’endroit est très approprié car il y a peu d’incitations ici. Si ils recherchent des divertissements alors le centre de Beilen est à 500 mètres à pied.”
Comme de nombreuses communes, Schans est confrontée à l’énorme tâche de recherche de logements pour les titulaires d’un statut, y compris les mineurs non accompagnés. Espace qui n’existe pas ou à peine. Pendant ce temps, les centres d’asile regorgent de titulaires de statuts qui n’y appartiennent plus mais qui n’ont pas encore obtenu de logement.
Makken voisin a une solution. “Il y a beaucoup de vide sur le site de soins psychiatriques de Beilen, allez-y pour loger et encadrer ces jeunes. Et laissez une autre famille ayant le statut d’asile vivre dans cette villa. Une famille syrienne vivait ici, ils étaient treize et il y a il ne s’est jamais rien passé.”
(Le texte continue sous la photo)