Julia Nar et Khotton Palm ont sorti cet été leur premier EP commun, composé de 6 titres. C’est une auteure canarienne basée à Barcelone, qui a changé ses études de piano et de violon d’abord pour la guitare puis pour l’électronique. C’est un auteur avec un certain talent pour les collaborations, puisqu’il a viralisé certaines réalisées avec Liza Lo (‘Empty Room’, 1 million de vues) ou Dwara (près d’un demi-million).
Ensemble, ils ont livré un petit EP aux influences très variées telles que l’electronica, le jazz, le R&B ou, très timidement, le flamenco. Le lancement commence par ‘colegas.’, une chanson qui, comme ils l’ont dit depuis sa communauté acoustique, peut parler d’une rupture après laquelle l’amitié n’est plus possible ; ou à propos d’amis qui ne supportent plus d’être de simples « collègues » et qui veulent aller plus loin. En captant des voix samplées et l’effet de la répétition de leurs textes, ils obtiennent une certaine touche poétique qui ne se perdra plus dans ces 20 minutes de musique.
Il semble que sa meilleure expression soit la chanson ‘rosa.’, celle dans laquelle les applaudissements de flamenco alternent avec les trucs de production de James Blake, juste à cause de ce que ce refrain « toi et moi… savions que ça n’allait pas faire ». être éphémère. Mais les choses qui se passent dans le reste de l’EP sont très curieuses.
‘sable.’, qui doit son nom au mot français pour ‘sable’, s’inspire des formes de la nature et des dunes dans une silhouette corporelle. Il est plus proche de l’ambiant. Dans ‘lumières’, en revanche, on écoute deux chapitres différents, l’un représentant la nuit et ce que les phares nous y apportent, et l’autre le jour (« Je sens la chaleur, je sens ta chaleur, la lumière du soleil guide moi » ). Et peut-être que la grande découverte, le grand planteur, c’est « plage », un thème aussi au nom estival, fougueux, où les fantômes de Burial et Pional se côtoient avec un piano très Carole King, assez seventies. Une intéressante conjugaison de classiques et de sonorités actuelles qui se complète avec le « close » final.