Le gouvernement fédéral et Engie concluent un accord de principe sur l’extension de deux centrales nucléaires : “Un important signe de confiance”

L’intention est de démarrer les deux réacteurs en novembre 2026. L’Etat belge ne sera pas l’exploitant des centrales. Cependant, les risques et les bénéfices seront partagés par le biais d’une nouvelle société à créer.

“Les discussions sur la prolongation de la durée de vie de Doel 4 et Tihange 3 progressent de manière constructive”, déclarent les deux. “Dans un commun accord de principe, l’Etat belge et Engie se sont mis d’accord sur la suite de l’approche, le calendrier et le cadre des négociations.”

L’accord consiste en :

• La prolongation de l’exploitation de Doel 4 et Tihange 3 pour 10 ans, représentant ensemble 2 GW de capacité nucléaire. “L’Etat belge ne deviendra pas un opérateur”, disent De Croo et Van der Straeten. “Les deux parties sont prêtes à discuter et à convenir des conditions de mise en service des réacteurs en novembre 2026, sous réserve de l’approbation des autorités de sûreté.”

• Il y aura « une structure stable et durable dans laquelle l’État belge et Engie partagent à la fois les risques et les bénéfices à travers une nouvelle société à créer ».

• Les coûts de démantèlement des centrales nucléaires, de gestion des matières fissiles et des déchets radioactifs sont supportés par l’exploitant, c’est-à-dire Engie. Pourtant, ça sonne toujours comme ça : “Les coûts de gestion des déchets et des combustibles usés seront finalisés après une étude”, au cours de laquelle des discussions s’engageront également sur “un plafond et une prime de risque à définir”. Le gouvernement s’expliquera davantage à ce sujet lors d’une conférence de presse à 9h30.

Dans un communiqué, l’opérateur Engie confirme avoir signé une “lettre d’intention non contraignante” avec l’Etat belge “pour évaluer la faisabilité et les conditions d’une extension des deux centrales nucléaires les plus récentes, Doel 4 et Tihange 3” .

Engie et le gouvernement ont établi un cadre de négociations, a indiqué la société. Y compris certaines conditions. On parle par exemple de la création d’une nouvelle entité pour les deux centrales nucléaires, avec une participation à 50/50 de l’Etat belge et d’Electrabel.

“Première étape cruciale”

“Le gouvernement belge prend ses responsabilités pour que notre pays reprenne un certain contrôle sur son propre approvisionnement énergétique”, déclare De Croo. « Cet accord est une première étape cruciale et un important signe de confiance entre les deux parties. L’objectif est de parvenir à un accord final d’ici la fin de cette année afin que notre pays soit assuré d’une électricité suffisante en ces temps géopolitiques agités.



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