Par Gunnar Schupelius

Il manque encore de l’argent pour la rénovation urgente du bâtiment. Et même le fonctionnement quotidien de l’église n’est pas suffisamment pris en charge. Cette avarice est ridicule et indigne, dit Gunnar Schupelius.

L’Église du Souvenir est plus qu’une église. C’est un repère par lequel on reconnaît cette ville. Mais elle n’est pas appréciée en tant que telle, du moins pas quand il s’agit d’argent. Ensuite, le sénat a la main sur le sac et l’église évangélique d’État est toujours avare.

Il y avait déjà beaucoup de combats autour de la tour en ruine pour qu’elle puisse être rénovée entre 2010 et 2015. Les bâtiments plus récents, qui ont également 60 ans, ne vont pas bien non plus. Tous les nids d’abeilles en béton avec leurs verres bleus doivent être enlevés et retravaillés. Il y a 5 200 panneaux de verre rien que sur le nouveau clocher de l’église, et leur réparation coûte environ cinq millions d’euros. Un total de 36 millions d’euros est nécessaire pour la réparation du bâtiment de l’église.

Le Bundestag a approuvé 17,6 millions d’euros pour cela. L’argent ne sera versé que si la paroisse peut également réunir le reste. Dix millions d’euros ont été promis par le Sénat, trois millions d’euros par l’église régionale. Ce n’est pas suffisant.

Outre la rénovation, l’entretien des bâtiments est également un problème. Elle dévore environ 200 000 euros par an. Sur ce montant, l’église régionale ne paie normalement qu’environ 20 000 euros. Le reste est collecté grâce à des subventions et des dons.

La congrégation doit également financer tout un pastorat à partir de dons, car l’église régionale ne paie qu’un seul pasteur. La situation est similaire avec les marguilliers qui gardent les entrées : il en faut au moins trois, un seul est payé par l’église régionale, qui ne finance d’ailleurs que la place du seul musicien d’église à un tiers.

La situation tendue s’est transformée en véritable crise pendant les années Corona. Parce que pendant ce temps il n’y avait pas de visiteurs. En 2019, il y avait encore 1,3 million de personnes qui sont venues à l’église pour visiter ou assister au service. Leur nombre est tombé à 15 %. En conséquence, les dons faits par les visiteurs ont diminué.

Le pasteur Martin Germer, qui prêche à l’Église du Souvenir depuis 2005 et qui est connu pour son grand engagement, prendra sa retraite à la fin du mois d’août. Il s’est de nouveau adressé au public pour attirer l’attention sur l’urgence. Il n’était « en aucun cas vrai que l’église régionale contribuait aux coûts réels de manière appropriée », a-t-il déclaré au service de presse évangélique.

Et il nous a dit très franchement : « L’Église du Souvenir est à bout de souffle. » Elle ne méritait pas cela et est indigne de cette ville qui serait parfaitement capable de conserver ses monuments célèbres si elle le voulait.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]



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