La Mutualité chrétienne reconnaît qu’il y a un problème avec la rémunération des orthophonistes, mais regrette que le patient doive payer les frais. CM Health Fund aimerait parvenir à une solution négociée, cela sonne dans un communiqué de presse.

Hier, on a appris que seulement 40,49 % des orthophonistes rejoignent la convention. Il s’agit d’un glissement de terrain dans le secteur, car auparavant plus de 99 % respectaient l’accord tarifaire avec les caisses d’assurance maladie. C’est même la plus grande déconvention de l’histoire des négociations entre caisses d’assurance maladie et prestataires de soins. « Une écriture sur le mur », déclare le président du CM, Luc Van Gorp.

5,5 euros de co-paiement

Les orthophonistes qui suivent la convention s’engagent sur un tarif de 29,28 euros la demi-heure. Sur ce montant, 5,5 euros sont une contribution du patient et sont donc à la charge du patient. Les 23,78 euros restants seront remboursés par l’assurance maladie obligatoire. Les orthophonistes déconventionnels sont libres de fixer leurs propres tarifs et peuvent facturer des suppléments supplémentaires. Ces suppléments sont à la charge du patient. Il est prévu que le supplément s’élèvera probablement à 4,12 euros, portant le débours total pour les patients des orthophonistes non conventionnels à 9,62 euros par séance.

Le coût de l’orthophonie va donc fortement augmenter pour de nombreuses familles. « Les enfants vont en orthophonie plusieurs fois par semaine. On remarque que l’orthophonie fait également partie des dépenses de santé les premières à mourir en raison du prix et de l’intensité du traitement. Par exemple, les économies se font moins rapidement sur les médicaments », explique Van Gorp.

« Signal clair »

Les caisses d’assurance maladie entameront prochainement de nouvelles négociations sur le budget de la santé pour 2023 et les années suivantes. Il y a aussi une augmentation pour les orthophonistes sur la table. Mais le budget pour cela ne peut être mis à disposition que de manière systématique. « À long terme, nous voulons parvenir à un accord soutenu. Le fait que tant d’orthophonistes ne veuillent pas suivre les tarifs est un signal clair adressé au politique : sommes-nous sur la bonne voie avec la manière dont nous arrivons aux conventions ? », s’interroge Van Gorp.

La convention actuelle reste en vigueur, même si seulement 40 % y adhèrent. Néanmoins, le CM espère toujours parvenir à une solution négociée dans le cadre de cette convention.



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