Au Cap ça termine 30-14 avec les buts de Pollard, Mbonambi et Kolisi, à Santiago del Estero les Pumas se retrouvent à -11 à un quart d’heure de la fin mais couronnent le retour avec Boffelli en fin de 34- 31
L’Afrique du Sud et l’Argentine remportent les deux dernières épreuves de la fenêtre estivale internationale et conquièrent le succès dans leur série respective : au Cap, les champions du monde en titre, les Springboks, ont battu le Pays de Galles 30-14, tandis qu’à Santiago del Estero, les Pumas ont battu l’Écosse 34-31 en revenir. Des résultats qui déterminent le match nul absolu dans l’ensemble des quatre séries qui ont opposé Rugby Championship et Six Nations (la France a joué au Japon) : après le 4-0 pour l’hémisphère sud la première semaine et le 0-4 la semaine suivante, ce samedi dernier, les victoires de l’Afrique du Sud et de l’Argentine ont été contrebalancées par les succès de l’Irlande (sur les All Blacks) et de l’Angleterre (sur l’Australie).
Au Cap
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L’Afrique du Sud passe très près du but deux fois dans les 8 premières minutes, mais dans les deux cas, d’abord avec Makazole Mapimpi marchant sur la touche avant d’écraser, puis avec Damian de Allende, venant à moins d’un pouce de la ligne, c’est le Tmo pas à valider. Au moins un Handre Pollard placé au milieu. Puis, après une série d’assauts toujours stoppés irrégulièrement près de la ligne de but, les Springboks refusent de se placer et insistent, jusqu’à ce qu’ils trouvent la bonne ouverture à la 14′ avec Pollard, qui reçoit sur 5 mètres, se glisse entre Ryan Elias et Dan Lydiate et écraser (puis transformer). A la 19′ pourtant, le pays de Galles réagit enfin et frappe immédiatement au centre : action construite avec patience et précision, avec un break précieux de George North pour briser la ligne défensive sud-africaine, jusqu’à libérer avec le débarquement au sol de Liam Williams la course dans les buts par le flanker Tommy Refell. A 33′ l’arbitre Matthew Carley punit ce qui semble être devenu une mode nouvelle (et discutable) pour protéger le demi de mêlée avant un coup de pied de la surface : en plus des deux ou trois joueurs qui forment le train à la base du ruck ( ce sera légitime, mais aussi ridicule) pour mettre plus d’espace entre le pied du 9 et les bras des gardiens, un joueur se tient immobile du côté du ballon, seulement dans ce cas Pieter-Steph du Toit pense bien se déplacer loin Alun Wyn Jones (récemment remplacé par Lydiate blessé) qui a tenté de repousser. La position est aussi très invitante (centrale à 22 mètres) et donc la bêtise du flanker sud-africain coûte très cher, puisque Dan Biggar (qui avait raté la transformation avant) peut facilement mettre les poteaux. Mais à la 38′ d’une penaltouche sur 5 mètres l’Afrique du Sud organise un maul imparable, finalisé par le talonneur Bongi Mbonambi, avec la transformation de Pollard pour 17-8 sur laquelle il va se reposer. Biggar remet deux places en début de deuxième mi-temps pour -3, au milieu un essai de Lukhanyo Am est annulé pour la passe en avant de Jaden Hendrikse. A la 53′ une attaque sud-africaine épuisante, partie d’une touche à 5 mètres à droite, trouve une digne conclusion avec la percée centrale du capitaine Siya Kolisi, qui profite du travail de ses coéquipiers pour apporter la dernière poussée à une défensive désormais fatiguée. (Pollard se transforme). Le Pays de Galles a deux fusées éclairantes pour tenter de le rouvrir, mais jetez d’abord une touche profonde dans le 22, puis Mapimpi est bon et empêche la fuite de Josh Adams sur la gauche. Et le rideau tombe avec les deux placés de l’autre côté que Pollard enfile à 77′ et 80′.
À Santiago
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L’Argentine prend alors le terrain avec le poids d’avoir à éviter la défaite de tout l’hémisphère sud et avec un coup de pied monstrueux de plus de 50 mètres d’Emiliano Boffelli à la 11e minute débloque le résultat à Santiago del Estero. La réponse de l’Ecosse est immédiate : une attaque très longue avec les dos très profonds, puis le ballon maintenu vivant au centre qui arrive entre les mains de Blair Kinghorn, qui se glisse dans l’espace entre deux Argentins ouvre un couloir à Duhan van der Merwe, qui sème le reste des adversaires jusqu’au sprint en but (que Kinghorn transforme). Pourtant, l’Argentine profite aussitôt de la première erreur écossaise : ballon perdu par Kinghorn juste au-delà de la mi-course, récupéré par les Argentins, avec Boffelli qui sur le tacle parvient à libérer Santiago Carreras à l’intérieur, qui reprend une ligne de course qui coupe les couvertures. et lui permet de filer tout seul dans le but (Boffelli transforme). A la 25′ infraction argentine proche de la 22, Kinghorn passe en touche, un maul parfait qui ouvre la voie au plongeon au-delà de la ligne du talonneur Ewan Ashman (Kinghorn transforme), premier cap en partant. Boffelli rate un tir du milieu de terrain à la 30′, puis en glisse un moins impossible à la 35′ pour -1. L’Ecosse en aurait deux plaçables, mais choisit toujours la touche : le premier est stoppé par la faute argentine, le second se fait voler le ballon en l’air. Alors le temps écoulé, sur un énième hors-jeu argentin, Kinghorn décide d’aller chercher les poteaux (juste au-delà de la mi-course), mais prend la barre transversale. C’est bien mieux pour les invités en ce début de seconde période : jouant sur l’avantage qu’ils entrent dans le 22, Ali Price ouvre rapidement sur Kinghorn qui passe directement à côté pour trouver Ashman, qui casse le tacle de Carreras, résiste à celui de l’extrême Juan Cruz Mallia et signe l’accolade. Et à la 48e minute, van der Merwe a aussi marqué un doublé : mètre après mètre, les attaquants avancent le ballon en main, puis lorsqu’ils sont devant les poteaux ils laissent le soin à l’ailier de percer (Kinghorn les transforme tous les deux). A la 51′ pourtant, le pylône qui a repris Nahuel Tetaz Chaparro le rouvre aussitôt, qui encaisse l’ovale et s’étire juste assez pour résoudre le ruck à quelques pas de la ligne (avec la transformation de Boffelli). A la 65e minute un Kinghorn placé vaut +11, mais une minute passe et sur la furieuse attaque argentine Gonzalo Bertranou (qui a pris le relais de Lautaro Bazan au médian) finalise de quelques pas en ramassant l’ovale maintenu en vie par Matias Moroni , taclé à un souffle de la ligne de but : Boffelli transforme et revient à -4. Les Pumas déchaînent à ce moment toute leur violence offensive et après deux attaques déjouées par les fautes de Pablo Matera (première infraction en panne, puis manque un contrôle), juste à la fin ils ont une mêlée en faveur sur 5 mètres, ils reculent les Ecossais puis en avance ils ouvrent grand jusqu’à ce qu’ils trouvent Boffelli sur la ligne de touche gauche, qui évite le dernier défenseur écossais en revenant puis écrase en signant la sensationnelle victoire puis aussi la transformation.
16 juillet 2022 (changement 16 juillet 2022 | 23:18)
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