Une partie des Bouriates qui, en tant que contratnik (soldats sous contrat) qui ont combattu dans l’armée russe en Ukraine sont rentrés dans la capitale Oulan-Oude le week-end dernier, selon le groupe de défense des droits de l’homme Free Buryatia. Le reste est arrivé dans d’autres villes de Russie.
Les soldats ont rompu leur contrat le mois dernier, selon Aleksandra Garmazjapova, la responsable du groupe de défense des droits de l’homme, après que certaines de leurs épouses ont demandé au gouverneur local de ramener leurs maris d’Ukraine. Ils ont dit qu’ils étaient “épuisés moralement et physiquement”.
Le retour des soldats bouriates est un signe que le mécontentement de la république sans le sou face au nombre élevé de soldats tués en Bouriatie grandit. En raison du manque d’emplois et des bas salaires en Bouriatie, de nombreux jeunes bouriates sont contraints de chercher du travail dans l’armée.
Ces derniers mois, selon Garmazjapova, 500 soldats bouriates ont déjà frappé à la porte de son organisation parce qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient en Ukraine et ne voulaient pas continuer à se battre.
Il a fallu beaucoup d’efforts aux refusants pour sortir de leur contrat. Certains soldats déjà sur le chemin du retour ont été renvoyés dans la région de Lougansk, contrôlée par des séparatistes pro-russes. Là, ils ont été détenus dans un camp et menacés de comparaître devant le tribunal.
Des rapports proviennent également d’autres régions de Russie qui sont restées sur place au sujet de soldats refusant de continuer à se battre en Ukraine. Selon le site indépendant espace média Environ 500 membres de la Garde nationale de la République de Kabardino-Balkarie sont rentrés chez eux peu après le début de la guerre. Ils étaient destinés à être utilisés pour maintenir l’ordre dans les zones occupées par l’armée, mais ont plutôt reçu l’ordre de participer à la prise d’assaut (échouée) de Kiev.
Après des protestations, les gardes ont été autorisés à rentrer chez eux par leurs supérieurs. Officiellement, la Garde nationale, un type de forces de sécurité directement sous le président Poutine, n’est autorisée à opérer que sur le territoire russe. Pourtant, une fois chez eux, les gardiens de retour ont été immédiatement licenciés pour “refus d’exécuter les ordres”.
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