Le groupe de mode chinois Lanvin Group Holdings Limited se rapproche de son introduction en bourse annoncée en mars. Mardi, la société a annoncé qu’elle avait déposé les documents d’enregistrement nécessaires auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.
La société mère des marques Lanvin, Sergio Rossi, Wolford, St. John Knits et Caruso, qui opérait sous le nom de Fosun Fashion Group jusqu’à ce qu’elle soit renommée à l’automne dernier, prévoit l’introduction en bourse à la Bourse de New York par le biais d’une fusion avec Primavera. Société d’acquisition de capital (PCAC). Il s’agit d’une société dite d’acquisition à vocation spéciale (SPAC), c’est-à-dire une société déjà cotée en bourse et qui a été créée spécifiquement pour servir de véhicule à l’introduction en bourse d’autres sociétés.
Les ventes annuelles augmentent de près de 39 %
Les documents publiés mardi comprenaient également les résultats détaillés de l’exercice 2021. En conséquence, les ventes consolidées se sont élevées à 308,8 millions d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 38,7 % par rapport à l’année précédente. Le label Sergio Rossi a contribué pour 28,7 millions d’euros aux ventes totales depuis sa reprise en juillet de l’année dernière.
La maison de couture Lanvin s’est développée de manière particulièrement dynamique, avec des ventes de 72,9 millions d’euros, plus du double de celles de 2020 (+108,3%). Wolford a augmenté de 14,6 % à 109,3 millions d’euros, tandis que les ventes de St. John’s ont augmenté de 9,9 % à 73,1 millions d’euros. Chez le label Caruso, les revenus ont chuté de 6,3 % à 24,7 millions d’euros.
Le Groupe a réalisé une croissance à deux chiffres de ses ventes dans toutes les zones de marché. Les revenus en Grande Chine (+126 % à 42,5 millions d’euros) et dans le reste de l’Asie (+160 % à 11,4 millions d’euros) ont connu une évolution particulièrement dynamique. Dans la région EMEA, qui comprend l’Europe, le Moyen-Orient, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan, les ventes ont augmenté de 30,1 % à 148,2 millions d’euros, et en Amérique du Nord de 24,6 % à 106,7 millions d’euros.
Le groupe peut réduire significativement sa perte et poursuit des objectifs de croissance ambitieux
Grâce à la forte croissance des ventes, le groupe a pu réduire ses pertes : le déficit d’exploitation est passé de 124,3 à 62,8 millions d’euros, la perte nette publiée, qui s’était élevée à 135,7 millions d’euros en 2020, était de 76 l’an dernier, 5 millions euros.
Le groupe séduit les investisseurs potentiels avec des promesses de croissance ambitieuses : selon une présentation investisseurs publiée en mai, les ventes devraient être portées à 989 millions d’euros d’ici 2025, soit plus que tripler. À cette fin, une croissance annuelle moyenne des ventes de 31 % est visée.
En plus de nouvelles acquisitions, des augmentations supérieures à la moyenne dues à la poursuite de l’expansion en Grande Chine devraient y contribuer. Le groupe y vise une augmentation moyenne de ses ventes de 56% par an afin de quintupler ses revenus d’ici 2025. La part du marché de la Grande Chine dans les ventes totales doit passer de 14 % à 28 %.