Dans la première étape alpine, avec Bettiol en fuite, sept personnes se couchent sur la route et allument les fumigènes : protestation pour la défense de l’environnement. A la photo finish, Cort Nielsen devance Schultz et Sanchez

L’arrivée sur la piste de l’aéroport de Megève, avec 350 mètres à 7%, récompense le Danois Magnus Cort Nielsen (Ef Easypost), 29 ans, le moustachu le plus célèbre du Tour, qui devance l’Australien Schultz et l’Espagnol dans la photo finish Sanchez. Par une chaude journée (34 degrés) et critique dès le départ pour le maillot jaune Pogacar, qui perd son pote George Bennett car il est positif au Covid et a une Majka positive dans l’équipe mais avec une faible charge virale : Tadej tente de mieux gérer l’étape, donne de l’espace à l’Allemand Kamna qui est longtemps le maillot jaune virtuel, un maillot qui au final reste pourtant sur les épaules de Pogacar. Une étape caractérisée par la longue échappée de 25 coureurs, dont quatre Italiens : Bettiol, Ganna, Sbaragli et Velasco. Bettiol qui s’élance deux fois, la première fois seul puis avec l’Allemand Zimmermann à 10 km de l’arrivée. Au final il monte sur le podium et se voit décerner le numéro rouge du plus combatif de la journée.

Neutralisation Une journée de folie, caractérisée même par la neutralisation de 10′. Au km 36, avec Bettiol en cavale avec 24 » sur 24 attaquants et 8′ sur le groupe, sept manifestants protestant pour protéger l’environnement de la pollution se couchent au milieu de la route et allument les fumigènes. Bettiol passe au milieu, puis la course est arrêtée. La Gendarmerie intervient et les sept sont déplacés : ils repartent tous avec les écarts pris par les chronométreurs au moment de l’interruption, comme une épreuve non considérée comme « course ».

Étape clé Demain, mercredi 13 juillet, onzième étape, Albertville-Col du Granon (Serre Chevalier), 151 km.C’est l’une des journées phares du Tour : dans ce cas aussi, étape courte avec vue sur la mythique Alpe d’Huez , prévue pour le lendemain. Départ d’Albertville pour fêter les 30 ans des Jeux Olympiques d’hiver : une épreuve qui a rapporté quatre médailles d’or à l’Italie, dont deux pour Alberto Tomba et Deborah Compagnoni. Les cinq étoiles de difficulté sont attribuées par les spectaculaires Lacets de Montvernier, qui s’élancent en spirale dans la montagne, puis depuis le sommet du Col du Galibier, le géant de cette édition. Il est abordé du côté dur de Valloire, le même que l’exploit de Marco Pantani en 1998, et grimpe à 2642 mètres d’altitude (Souvenir Henri Desgrange, le fondateur du Tour : c’est le plus haut sommet) après 17,7 km à 6,9 % et des pics de 10% tout en haut, dans les nuages. Descente sur Serre Chevalier et de là vous faites face au Col du Granon, avec la ligne d’arrivée à 2413 mètres, la plus haute des 25 dernières années. L’ascension finale mesure 11,3 km à 9,2% et culmine à 10,8% à près de 4 km de l’arrivée. Une seule fois le Tour a gravi le Col du Granon : 1986, victoire de l’Espagnol Chozas et le maillot jaune qui passe de Bernard Hinault à son coéquipier Greg LeMond, qui deviendra plus tard le premier Américain à triompher à Paris. Ce 20 juillet était la dernière fois que Hinault courait avec le maillot jaune sur les épaules.



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