L’un des principaux candidats à la succession de Boris Johnson au poste de Premier ministre a déclaré qu’il ne se présenterait pas à la prochaine course à la direction, alors que d’autres députés conservateurs se préparent à lancer leurs campagnes.
Le secrétaire à la Défense, Ben Wallace, était le favori de la base conservatrice, avec un taux d’approbation net de +86 parmi les membres du parti selon le site Internet ConservativeHome. Il était également un favori dans les cotes de plusieurs bookmakers.
Mais samedi, dans une annonce inattendue, il a déclaré qu’il ne se présenterait pas après « un examen attentif » avec sa famille et ses collègues.
« Cela n’a pas été un choix facile à faire, mais je me concentre sur mon travail actuel et sur la sécurité de ce grand pays », a-t-il déclaré. « Je souhaite bonne chance à tous les candidats et j’espère que nous reviendrons rapidement nous concentrer sur les problèmes pour lesquels nous sommes tous élus. »
La solide réputation de Wallace parmi les membres du parti est susceptible de faire en sorte que son approbation soit vivement courtisée par d’autres prétendants.
L’ancien chancelier Rishi Sunak a lancé vendredi sa candidature à la direction avec une vidéo dans laquelle il s’est engagé à mettre fin aux « contes de fées réconfortants » – une attaque codée contre le temps de Johnson en tant que Premier ministre.
On s’attend à ce que d’autres ministres entrent bientôt dans la mêlée, y compris le successeur de Sunak au poste de chancelier Nadhim Zahawi.
La secrétaire aux Affaires étrangères Liz Truss lancera sa campagne dans les prochains jours, selon ceux qui connaissent ses plans.
On s’attend à ce qu’elle cherche à se différencier de Sunak sur le plan économique, en s’engageant à réduire les impôts et à réformer l’offre. Un allié de Truss a déclaré: « Elle n’est certainement pas la candidate à la continuité de l’économie. »
Elle prônera « une vision claire de l’économie basée sur les principes conservateurs », a déclaré un autre allié. En plus de plaider pour la réduction de la réglementation, Truss se concentrera sur la divergence réglementaire par rapport à l’UE.
Son discours aux députés conservateurs soutiendra qu’elle peut maintenir la coalition électorale de Johnson dans toutes les régions d’Angleterre. Un partisan a affirmé qu' »aucun autre candidat » ne peut détenir à la fois le soi-disant « mur rouge » de l’ancien cœur des travaillistes et le « mur bleu » des sièges de banlieue que les conservateurs risquent de perdre au profit des libéraux démocrates.
Kemi Badenoch, l’ancienne ministre de l’égalité, a annoncé samedi sa candidature à la direction. Dans un article, elle a présenté une plate-forme d’idéaux libertaires et de réforme de l’État. « Je veux dire la vérité, c’est la vérité qui nous rendra libres », a-t-elle écrit.
Tom Tugendhat, président du comité restreint des affaires étrangères de la Chambre des communes, et Suella Braverman, procureure générale, ont tous deux déjà déclaré qu’ils se présenteraient.
Steve Baker, ancien ministre conservateur et voix influente parmi les députés d’arrière-ban, a déclaré plus tôt dans la semaine qu’il réfléchissait à une candidature à la direction. Mais samedi, il a annoncé qu’il ne se présenterait pas et a apporté son soutien à Braverman.
Il a déclaré à Sky News qu’elle avait « une compréhension méticuleuse des détails » et « un grand esprit de résolution ».