RÉ.près une absence de deux ans, due aux restrictions sanitaires, le très attendu Bal de la Rose s’est tenu hier soir, sous le Haut Patronage de SAS le Prince Albert et la Présidence de SAR la Princesse de Hanovre.
Invités du Bal de la Rose 2022
Les hôtes ont ouvert “l’arrivée” une fois tout le monde plus de 800 invités ont pris place dans la Salle des Étoiles du Sporting Monte-Carlo, suivis de la jeune famille : Pierre Casiraghi et sa femme Béatrice Borromée (délicieux avec coiffure stoppée par des bijoux Buccellati). Andrea et Tatiana Casiraghiqui portait une Alice Temperley London Heritage Collection. Charlotteen Chanel Haute Couture, comme sa mère, à côté de la sienne Dimitri Rassam. Alexandra de Hanovre, avec une robe rouge et blanche, les couleurs de la Principauté, par Gianbattista Balli, ainsi que Ben Sylvester Strautmann.
Il y a aussi Fanny Ardant
A leur table, en plus du directeur artistique de la 66e édition du Ballo della Rosa, Christian Louboutindans un look à la Fès, également l’actrice Fanny Ardant, Virginie Viard, directrice artistique de Chanel et successeur de feu Karl Lagerfeld, âme de nombreux Balli della Rosa dans le passé. Et puis Stravros Niarchos et Giovanna Battaglia, directrice créative mondiale du groupe Swarovski, enceinte et accompagnée de son mari Oscar Engelbert. Parmi les nombreux autres invités, des personnalités connues telles que Beatrice Trussardi, Coco Brandolini d’Adda, Sabrina Elba, Massimo Gargia et Janet Jackson.
Christian Louboutin choisit l’ambiance années 20
Ce fut une “Soirée Rugissante” et scénographique à tous égards – pas seulement pour les 14 000 roses utilisées pour la décoration et les 400 bougies et lanternes – entièrement dédié aux années 1920: Le Retour, la renaissance. Partant du rouge, la couleur symbolique des semelles des chaussures iconiques Louboutin.
De l’infinité de paillettes sur la plupart des tenues de soirée des invités et des costumes de théâtre sur scène. Mais aussi d’une bonne dose de exhibitionnisme créatif qui animaient tous les moments de la soirée : une ivresse féérique, une extravagance irrévérencieuse, une sexitude légère et ironique, des rêves qui surgissent de l’histoire et se jettent dans le contemporain.
Le Ballo della Rosa, entre mondanité et charité
Un show né de l’esprit brillant de Christian Louboutin, en collaboration avec la princesse Carolinaqui le voulait vivement à ses côtés, directeur artistique de la 66e édition du Ballo della Rosa.
Non seulement l’événement le plus mondain et le plus attendu de la Principauté de Monaco, mais aussi l’initiative la plus bénéfique et la plus généreuse : les recettes, du ticket d’entrée (850 euros) à la loterie dirigé par le célèbre Stéphan Bern, sont pleinement destinés à la Fondation Princesse Grace, qui a créé le gala en 1954, pour des initiatives humanitaires en faveur des enfants et des personnes dans le besoin.
Le spectacle : danse, loto (luxe) et cabaret
Après le vernissage avec le collectif d’artistes et danseurs House of Drama, à fort impact scénique, le loto : parmi les prix, un collier en or jaune 18 carats, diamants, tourmalines et malachite de Chanel, un vol privé de deux heures avec un séjour de deux nuits à l’Hôtel de Paris Monte-Carlo et un dîner au Pavyllon Monte-Carlo par le super chef Yannick Alléno. En tête du jeu, l’incontournable Stéphane Berne, journaliste et présentateur TV franco-luxembourgeois, très proche de la famille royale et mandaté par le président Macron pour récolter des fonds pour le Patrimoine national.
La soirée s’est poursuivie avec une animation extravagante et multicolore qui fait écho au frisson du cabaret. Spectacles symboliques, ainsi que renaissance, d’un voyage dans le temps, du Bahaus à l’Art Déco jusqu’à la musique disco. En tête de soirée, Isadora Gamberetti, qui chante, danse et crée des costumes dans son atelier parisien Les corsets de Montmartreet l’artiste transgénérationnelle Lola, qui avec une ironie gracieuse a massacré les morceaux les plus typiques du répertoire français.
Le burlesque de Dita Von Teese
Différents personnages se sont relayés sur scène et ont contribué par leur art à l’atmosphère singulière.
Aiméfra Von Teese, reine incontestée du burlesqueque l’on verra à l’automne, aux côtés d’Olivia Wilde et Harry Styles, dans le film très attendu Ne t’inquiète pas chérie. Charly Voodoo, interprète et pianiste du cabaret Madame Arthur di Pigalle. Chorégraphe Amélie Poulain (n’a rien à voir avec la comédienne Audrey Tatou). Marawa, dans le livre Guinness des records dans 12 records du monde, dont la moitié pour des exploits en roller. Corine, diva de la musique disco, sorte de Donatella recteur des Alpes. Et Amina, réalisatrice des nuits les plus folles du Paris queer, underground et légèrement transgressif.
L’exposition consacrée à Christian Louboutin
Mais la fête n’est pas finie. Aujourd’hui il y aura l’ouverture officielle de l’exposition Christian Louboutin, L’exposition [iste], présentée par Olivier Gabet, commissaire de l’exposition et directeur du Musée des Arts Décoratifs de Paris. Une exposition consacrée à la carrière éclectique de trente ans du créateur français, grand ami de SAR la Princesse Caroline.
Cette fois, Carolina a mis un bon mot
Carolina était en fait sa “fée marraine”: Le jour où elle a acheté les chaussures dans la boutique Louboutin, une journaliste de mode américaine était présente et écrivait un portrait de l’icône de la mode Princess. Cela a suffi pour lancer la marque Louboutin sur le marché nord-américain avec un succès inattendu.
D’autres surprises sont attendues, rythmées par ses passions, de l’amour de la danse – et on l’a vu hier – aux Ballets russes, de l’art africain et asiatique, aux influences de noms tels que Wharol, Newton et Lynch. “L’exposition présente ma vie, mes inspirationsLouboutin a commenté.
Nous en verrons de bons, littéralement. Chapeau, Monsieur Louboutin.
Mariangela Rossi
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