Aux Jeux Olympiques, les athlètes sont autorisés à exprimer leurs opinions, du moins dans une mesure limitée. Cela a été annoncé par le CIO. Cependant, il y a encore des sujets et des occasions qui sont tabous.
Les athlètes des Jeux olympiques d’été de Tokyo (du 23 juillet au 8 août) sont autorisés à manifester de manière limitée ou à exprimer leur opinion politique. Comme l’a annoncé vendredi le Comité international olympique (CIO), l’exécutif de l’Ordre de l’Anneau a assoupli la règle controversée 50 sur recommandation de la commission des athlètes du CIO.
S’adressant aux médias, lors de conférences de presse, dans la zone mixte, lors de réunions d’équipe, sur les réseaux sociaux ou avant le début d’une compétition, les militants sont autorisés à exprimer leurs opinions à condition qu’elles soient “cohérentes avec les principes fondamentaux du Mouvement olympique , ne sont pas directement ou indirectement dirigés contre des personnes, des pays, des organisations et/ou leur dignité et ne sont pas perturbateurs ».
Pas de manifestations lors des cérémonies officielles
Les expressions d’opinion lors des cérémonies officielles, telles que les cérémonies de remise des prix ou lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, sur le terrain et dans le village olympique, sont expressément interdites. “C’était le souhait d’une grande majorité des athlètes de notre enquête mondiale”, a déclaré le CIO. Plus de 3 500 militants de 185 pays y ont participé.
Si une protestation est jugée perturbatrice ou une violation des principes olympiques fondamentaux, les menaces incluent la disqualification ou la perte de médailles.
“Les athlètes sont censés exprimer leurs opinions dans le respect des lois applicables, des valeurs olympiques et de leurs camarades athlètes. Il devrait être reconnu que tout comportement et/ou expression d’opinion qui encourage la discrimination, la haine, l’hostilité ou la possibilité de représenter ou de signaler violence, quelle qu’en soit la raison, est contraire aux principes fondamentaux de l’Olympisme”, a déclaré le CIO.
La règle 50 de la Charte olympique stipule que toute “manifestation ou propagande politique, religieuse ou raciale” est interdite. Le syndicat mondial des footballeurs professionnels, la FIFPRO, s’est récemment prononcé en faveur du droit des athlètes à prendre position sur les questions de justice sociale ou de changement social positif “où qu’ils choisissent de le faire”.