« Tuscythes ? » C’est presque le soir, à Rome il fait chaud, mais l’ouest commence à respirer de façon encourageante.
Une voiture de sport, à bord de deux jeunes hommes d’une trentaine d’années, s’approche de moi et de mon ami V. alors que nous marchons en file indienne le long de la route, rasant les voitures, incapables d’utiliser le trottoir à cause des voitures garées « à la romaine » (au fur et à mesure, éd).
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Pour une fois on a délié les robes longues : une soirée élégante nous attend, nous marchons en regardant le sol, en équilibre sur les talons, pour éviter les trous et les broussailles.
« Alors, tu sors ? est la question insistante des deux personnes trop bronzées qui regardent par la fenêtre, accompagnées d’un sourire blanchi. Mon ami et moi nous regardons avec l’air évident de quelqu’un qui ne comprend pas mais nous n’avons même pas le temps de répondre : « Tu sors en voiture ? Il faut se garer – le chauffeur s’impatiente -. Que pensiez-vous que nous étions en remorque ? ».
Non, nous ne le pensions pas. A tel point que nous ne pensions pas que nous ne pouvions tout simplement pas comprendre à quoi la question faisait référence : nous ne pouvions pas penser à la voiture garée, étant arrivés en taxi, conscients de ne pas trouver de place dans le quartier et voulant éviter longues marches sur les talons.
La voiture avec les deux à bord s’éloigne, le bruit de leurs rires vient de loin et nous sommes un instant étourdis. Heureusement, le sens de l’humour nous assiste, sinon nous n’aurions pas éclaté de rire et n’aurions pas répété l’anecdote à des amis de toute la soirée.
Même pour le ramasser, je ne sais pas qui : nous sommes définitivement d’accord sur le fait que « cat calling » n’est pas bon car c’est une forme de violence. Alors sentez-vous mal parce que les deux ne faisaient pas ce qu’ils n’auraient pas dû faire, vous ne pouvez pas.
Autocensure car peut-être qu’au fond de moi je pense que si j’avais vraiment reçu une belle invitation de deux jeunes hommes ça aurait été pour le moins revigorant, ça me paraît excessif.
Reste plus qu’à se plaindre des parkings, des voitures, des sangliers, des « poubelles » et toutes les raisons pour lesquelles vivre dans la capitale est devenu un enfer. Si ce n’était pas pour le sens de l’humour indigène qui me fait toujours sourire. Même quand je suis « intimidé ».
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