Sécheresse, voici les régions prêtes à présenter l’état d’urgence


L’Italie a soif. L’agriculture est en crise. Le gouvernement, comme prévu par le Premier ministre Mario Draghi, se prépare à partir du lundi 4 juillet à donner le feu vert aux plans d’urgence régionaux et dans le projet de décret-loi avec des mesures pour lutter contre la pénurie d’eau et pour renforcer et adapter les infrastructures hydrauliques la création d’un commissaire extraordinaire doté d’une structure ad hoc, de pouvoirs de dépense et de procédures rationalisées pour faire face à ce défi est décrite. La mesure est attendue sur la table du Conseil des ministres la semaine prochaine.

Les régions qui ont déclaré l’état d’urgence et celles qui sont sur le point de le faire

Avant que le texte n’atteigne l’attention de l’exécutif, cependant, les régions concernées doivent déclarer l’état d’urgence. À l’heure actuelle, selon les indications fournies par Draghi, la Lombardie et l’Émilie-Romagne l’ont fait, tandis que le Piémont, la Vénétie et le Frioul-Vénétie Julienne sont sur le point de le faire.

Situation difficile dans le centre de l’Italie

Anbi lance l’hydro Sos. L’association qui regroupe des consortiums pour la gestion et la protection du territoire et des eaux d’irrigation signale la vidange progressive des lacs due au peu de neige tombée en hiver. Cependant, l’étiage du Pô reste très grave et l’Autorité de Bassin demande à nouveau une réduction de 20% des prélèvements d’irrigation, pour contrecarrer la montée du coin salin. Dans la région des Marches, il existe désormais un risque de rationnement de l’approvisionnement en eau. En Toscane, 90% du territoire est dans un état de sécheresse extrême et la réduction du débit des rivières, Bisenzio et Ombrone sont presque nulles. « Dramatique » est l’état de la ressource en eau dans le Latium : dans la province de Rome, il y a eu, en quelques jours, près de 500 interventions de pompiers pour des incendies. La situation du Tibre est lourde, parfois marécageuse.

En Emilie-Romagne 80% du territoire peut se retrouver en zone rouge

Ce n’est pas mieux dans le Nord. A tel point qu’en Émilie-Romagne, où le débit des rivières continue de baisser, 80 % du territoire peut se retrouver en « zone rouge » en quelques semaines, comme cela s’est produit en 1990. Situation de déficit constant pour la Vénétie rivières à la seule exception du Piave. En Lombardie, le gouverneur Attilio Fontana a rassuré sur la disponibilité de l’eau à usage civil (bien que l’invitation ne soit pas de la gaspiller), mais il a également signalé que pour l’agriculture, il n’y a une ressource garantie que pour une autre semaine. « Alors il y aura un problème », a-t-il souligné.

L’état de santé des lacs est de plus en plus compromis

La santé des lacs est toujours compromise. Sans neige, ils se vident. Par exemple, le lac Majeur, explique Anbi, aurait besoin de plus de deux millions et demi de mètres cubes d’eau pour revenir en moyenne. Et ce malgré le fait que son niveau a monté de près de 12 centimètres en sept jours grâce aux dernières pluies. Les autres grands bassins du nord sont tous en déclin et bien en dessous de la moyenne. L’Autorité du bassin du Pô revient sur les lacs, demandant une réduction de 20 % des prélèvements du grand fleuve et une augmentation des rejets des grands lacs alpins.



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