Magico Settebello : élimine la Hongrie et va en demi-finale avec la Grèce

La campagne nationale bat les hôtes 11-10 et entre dans le top quatre

Magico Settebello: remporte le waterpolo Maracana, fait taire les presque 7 000 spectateurs et avec une équipe renouvelée de 7 éléments avec 5 recrues élimine la grande Hongrie en quart de finale de la Coupe du monde. C’est la troisième fois que cela se produit dans l’histoire : la première il y a 40 ans. Un but suffit mais il y a eu domination : l’équipe nationale pique au bon moment et trouve en Del Lungo, dans le jeu collectif et dans l’organisation la clé pour harnacher les jongleurs hongrois. L’Italie affrontera la Grèce vendredi à 16 ans en demi-finale, tandis que l’autre demi-finale sera Espagne-Serbie.

LE MATCH

C’est joué à homme, score de fer, la Hongrie marque 2 des 3 premiers buts en supériorité avec le duo Harai-Varga, Dolce, Di Somma répondent, puis annulent un but de Fondelli pour une faute en attaque. C’est une première mi-temps équilibrée, le jeune Settebello ne semble pas avoir peur de l’ambiance hostile même s’il gâche quelques occasions confortables en attaque. En revanche, il y a beaucoup de travail pour Del Lungo, soutenu par une excellente défense. Dans l’ouverture du deuxième set, Di Fulvio a égalisé (3-3), qui a fait avancer Settebello 4-3 avec l’une de ses exécutions mortelles. Puis Edo Di Somma ramène l’avantage à 2 pour l’équipe nationale de Campagne (5-3). Manhercz réalise un de ses exploits pour 5-4. Zalanki s’allume, en supériorité et perce pour 5 partout. Le compagnon de Recco, Di Fulvio, est lui aussi confirmé pour le 6-5 palombella en fin de deuxième set. L’Italie rêve. Dans le troisième temps Giacomo Cannella profite d’une supériorité pour les bleus +2, mais Vamos fait de même (6-7). Le match vit toujours sur un équilibre précaire très mince. Mais l’Italie est là, trouve le 8-6 sur la ligne de Bruni et défend toujours bien, tandis que les Hongrois se débattent devant une portacinesca Del Lungo, presque hypnotisée. La quatrième fois s’ouvre sur le 9-6 d’Echenique : dans les Hajos le gel tombe même la chaleur est bouillante. A 6 minutes de la fin, l’Italie a 3 buts à peser dans le marbre. La Hongrie réagit en supériorité avec Vamos 4′ de la sirène. Le jeu est de retour dans la balance. Di Fulvio est implacable en supériorité : 10-7. Il est presque fait pour l’Italie. Le deuxième but d’Echenique est 11-7. Cette fois c’est vraiment fait à 2′ de la fin même Vamos n’est pas là et marque le huitième but en supériorité. Ce doit être une victoire douloureuse mais ça suffit. Manhercz trouve la bombe du 11 septembre à une minute de la fin. Del Lungo est un récit monumental de Manhrrcz en contre-vol. Et à 17″ de la fin, Jansik marque le dixième but hongrois. Mais ce n’est pas suffisant pour les jongleurs, médaillés de bronze olympiques et maîtres européens. Settebello enchaîne et peut continuer à rêver de défendre le titre mondial il y a trois ans.

Protagonistes

Campagna déclare : « Le sentiment a été immédiatement celui d’une équipe qui est immédiatement entrée dans le match. A l’exception de la dernière minute, où on a un peu baissé la concentration, mais ça peut convenir quand on a quatre buts d’avance, on a été presque parfait. Nous avons tourné le facteur environnemental à leur détriment ; en fait, ils ont fait beaucoup d’erreurs, surtout dans les moments décisifs. Dans 48 heures ce match sera annulé car il y aura une demi-finale mondiale à affronter. Un match plus difficile d’un point de vue émotionnel et psychologique nous attend avec la Grèce. Ils ont beaucoup de joueurs expérimentés, mais nous sommes prêts ».

Ajoute des bas. « C’était un match très excitant dans un stade fantastique qui a poussé la Hongrie jusqu’au bout. Nous savions que c’était à notre portée; nous étions tous phénoménaux. Nous avons joué comme des frères et c’est notre force. En plus d’être coéquipiers, nous sommes de vrais amis et nous nous entraidons autant que possible. Nous avons bien joué le jeu. Au départ, le but n’était pas d’embarquer. Jouez point à point. Éteignez l’enthousiasme, puis frappez. Nous pensions que nous allions atteindre la fin en équilibre, mais au lieu de cela, nous avons atteint un incroyable 11-7. Campagna nous avait rappelé quand il avait gagné en tant que joueur, il nous avait dit de ne pas avoir peur, de jouer notre water-polo sans être intimidé, de jouer en s’amusant. Je pense que nous avons réussi. En demi-finale, nous jouerons avec la Grèce vice-championne olympique. C’est une dame d’équipe, on part sur un pied d’égalité. Nous voulons aller jusqu’au bout ». Enfin Di Somma. « Le groupe a changé avec cinq nouveaux ajouts, mais je trouve des similitudes avec l’harmonie. Nous avons gagné un match vraiment difficile contre des équipes et 5 000 personnes qui nous ont encouragés ; nous avons dominé le jeu en équipe, nous ne nous sommes jamais désunis, même quand de nombreuses fautes ont été sifflées contre nous, même quand elles nous ont rattrapés. Nous sommes montés, contrôlés, bien défendus. Maintenant on se repose, puis on pense au match contre la Grèce. C’est une équipe rapide avec un gros centre de frappe, ils ont d’excellents tireurs. Il n’y aura aucun risque de les sous-estimer après cette victoire. Ce sera un match différent et nous en sommes conscients ».

Quarts de finale : Grèce-USA 16-11, Croatie-Serbie-14-12, Espagne-Monténégro 7-6, Hongrie-Italie 10-11.

Demi-finales : Croatie-Espagne, Grèce-Italie



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