Javiera Mena a publié ce mois-ci un aperçu du nouvel album qui sortira en septembre prochain. Ça s’appelle « La isla de Lesbos », ce que vous pensez probablement être une chanson qui existait déjà dans la carrière de Javiera, même si le nom de cette chanson n’était pas vraiment « La isla de Lesbos » mais « Espada ».

Blague à part, s’attendre à ce que Javiera Mena n’ait qu’un seul hymne lesbien dans sa carrière, c’est comme demander à Bad Bunny ou à Drake de n’avoir qu’un seul hétéro, c’est-à-dire la lesbophobie. C’est pourquoi nous profitons aujourd’hui de l’anniversaire des émeutes de Stonewall pour revendiquer l’existence de cet enregistrement.

Javiera Mena a expliqué le sujet de la manière suivante : « Nous voulions sortir cette vidéo à la pleine lune pour être sous cette énergie avec laquelle les femmes se sentent si connectées. Nous sommes influencés par la lune, des gens intuitifs et en phase avec le cosmos ». Concernant le clip vidéo sensuel, Javiera explique : « L’île de Lesbos est une expérience premium rarement associée au monde lesbien. Nous voulions présenter les lesbiennes comme un groupe de professionnelles de grande qualité. L’idée n’était pas de les mettre dans une grotte, avec des tissus, pendant qu’ils se touchent. C’est quelque chose de plus réel : une soirée lesbienne où tout le monde se connaît. »

C’est aussi un appel à la diversité dans toute sa réalité, comme l’explique la réalisatrice Michelle Gualda, qui a voulu réunir ici des femmes très différentes et non hégémoniques : « Les lesbiennes de consommation sont des femmes jeunes et hégémoniques ; pour nous, il était important de pouvoir faire preuve de diversité. Femmes plus âgées, femmes bisexuelles. C’est comme se réapproprier le terme lesbienne et le vanter. Dire « nous sommes lesbiennes, regardez comme c’est bien ‘L’île de Lesbos’, une fête à laquelle vous aimeriez aussi être ».

« L’île de Lesbos » est une production tropicale de Javiera Mena. Plus qu’une continuation de la ‘Culpa’ des années 90 avec laquelle il s’est présenté à l’Eurovision pour l’Espagne au Benidorm Fest, ou l’une de ses chansons plus électro, elle représente un retour aux ambiances et percussions de ses chansons plus plage, comme ‘ Sufrir’ ou ‘Moonstone Light’. Il n’y aurait donc pas de facteur wow dans cette chanson qui crie « évident » partout… s’il n’y avait pas le fait que cela n’avait pas vraiment été fait auparavant. Cherchez « Isla de Lesbos » sur Spotify… et Spotify vous proposera d’écouter une chanson d’Enrique Iglesias avec Juan Luis Guerra (???)



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