Le nombre de femmes et de filles ayant subi une mutilation génitale a quadruplé en Belgique

Pour la quatrième fois depuis 2007, des chercheurs de notre pays ont fait une estimation du nombre de filles et de femmes qui ont été ou seront touchées par des mutilations génitales. Cette estimation est basée sur des données statistiques et non sur des diagnostics cliniques.

Selon la nouvelle recherche, présentée à l’UMC Sint Pieter, l’un des deux centres médicaux de référence pour les mutilations génitales dans notre pays, 35 459 femmes dans notre pays sont (possiblement) victimes de mutilations génitales. Cela concerne 23 395 filles et femmes susceptibles d’avoir été excisées et 12 064 filles et femmes risquant d’être excisées, par exemple lors d’un voyage dans leur pays d’origine pendant la période des vacances. La majorité d’entre eux vivent en Flandre et ce sont souvent des jeunes filles : 12.730 des personnes concernées sont des mineures.

Le nombre semble augmenter rapidement. En 2007, il y avait 6 260 femmes déjà excisées et 1 975 filles risquant d’être excisées. L’augmentation est principalement due à l’augmentation de la migration des personnes en provenance de pays où la pratique est encore courante, comme la Guinée, l’Érythrée et la Somalie.

« Nous espérons que ces chiffres pourront aider à sensibiliser le public à ce problème. Nous devons faire plus pour éviter que davantage de filles belges ne soient victimes de ce problème », a déclaré Diariou Sow du GAMS Belgique, le Groupe pour l’abolition des mutilations génitales féminines. Surtout en Flandre, où les chiffres sont les plus élevés, il y a un besoin urgent de plus de budget pour la prévention des mutilations génitales.

Le terme « mutilation génitale » couvre de nombreuses significations, allant de la coupe du clitoris ou des lèvres à la suture de l’ouverture vaginale. Cela entraîne des douleurs intenses et des infections possibles immédiatement après la mutilation. À long terme, les femmes et les filles touchées souffrent souvent de douleurs chroniques, de traumatismes psychologiques ou d’infertilité.



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