La monoplace réalisée par la firme anglaise, qui utilise une puissance de plus de 1 000 chevaux et des qualités aérodynamiques de référence, sur la côte de Goodwood arrête le temps à 39”08, soit plus de huit dixièmes de seconde derrière la Volkswagen ID.R
Julien Masperi
28 juin
-chichester (angleterre)
Le McMurtry Spéirling est un prototype électrique avec un cockpit de course, capable d’établir le nouveau record de la course de côte de Goodwood, mais à l’avenir, il sera transformé en une voiture (monoplace) approuvée pour une utilisation dans les rues de Londres et au-delà . L’édition 2022 du Goodwood Festival of Speed en Angleterre se déroule avec une nouvelle marque de fabrique de la montée de 1,16 mile (1,9 kilomètre) qui entoure le château du duc de Richmond. Pour briller, c’est la performance de McMurtry Spéirling, le prototype piloté par l’ancien anglais de Formule 1 Max Chilton, qui a arrêté le chrono en 39”08.
MCMURTRY SPÉIRLING : LE RECORD
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A Goodwood, dimanche 26 juin devant 150 000 spectateurs, la McMurtry Spéirling, monoplace électrique performante, a battu le record de la Volkswagen ID.R, autre voiture électrique sur mesure, qui en 2019 avec Romain Dumas avait franchi la ligne d’arrivée en 39,9 secondes. Pas seulement. La “bat mobile” électrique britannique a également fait mieux que la Formule 1 McLaren MP4-13 qui en 1999, avec Nick Heidfeld au volant, était 2 secondes et 52 cents plus lente dans la montée.
MCMURTRY SPÉIRLING : LES CARACTÉRISTIQUES
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Comment est fabriqué le McMurtry Spéirling ? Fondée en Angleterre en 2016, la société McMurtry – qui porte le nom du fondateur, Sir David – utilise des technologies de pointe pour fabriquer des voitures (électriques). Le modèle Spéirling a été dévoilé en 2021, avec ses débuts publics à Goodwood. Et un an plus tard avec un temps record de 39”08 il entre dans l’histoire de l’épreuve britannique. Le prototype en fibre de carbone mesure moins de 3,5 mètres de long, environ 1,5 mètre de large et 1,1 mètre de haut, et pèse moins de 1 000 kilogrammes. La voiture – dont tous les détails techniques ne sont pas encore connus – grâce à deux moteurs électriques sur l’essieu arrière, aurait une puissance d’environ 1 000 ch et, surtout, exploiterait des qualités aérodynamiques de premier ordre. Le prototype britannique, en effet, a une charge aérodynamique de plus de 2 250 kilogrammes se déplaçant à 150 miles/heure (241 km/h). McMurtry Spéirling sprinte de 0 à 100 km/h en 1,5 seconde chrono, a une vitesse de pointe limitée à 241 km/h (dans la configuration vue à Goodwood), et tolère une force d’accélération latérale de 3G en virage.
MCMURTRY SPÉIRLING : CHARGE AÉRODYNAMIQUE
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Si l’esthétique de la McMurtry Spéirling semble celle d’une batmobile futuriste, certaines solutions s’inspirent du passé, notamment la monoplace Brabham BT46 (dessinée par Gordon Murray), qui en 1978 fit sensation en Formule 1 pour l’adoption de un ventilateur arrière qui a augmenté la force d’appui. Même le prototype du troisième millénaire est équipé de quelque chose de similaire, qui permet (uniquement en … mode compétition) d’avoir, en activant les ventilateurs spéciaux, une charge aérodynamique de 2 tonnes déjà au départ.
MCMURTRY SPÉIRLING, UNE VERSION ROUTE BIENTÔT DISPONIBLE
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Quand la McMurtry Spéirling entrera-t-elle en production en tant que voiture de route ? Comme dans les intentions de l’entreprise, déjà communiquées avant le dossier, et renouvelées par le top management de McMurtry Automotive – il rapporte Autocar -, le prototype est le starter d’une version street. “Nous voulons créer quelque chose de similaire qui puisse être conduit dans le centre de Londres, et aussi être utilisé sur la piste” sont les mots de Thomas Yates, directeur général de McMurtry, enregistrés par le chef anglais. Autocar. « Ce ne sera jamais le plus confortable dans les vallées, mais là n’est pas la question. Le but est d’avoir quelque chose d’incroyable, de fort, d’excitant, d’électrique et de très compact qui peut être la voiture la plus rapide de n’importe quel jour de piste ». La version route doit être équipée d’une batterie de 60 kWh ; on parle d’une autonomie de plus de 300 miles (482 kilomètres). De plus, parmi les différences par rapport au prototype, tous les dispositifs indispensables à la circulation routière : des clignotants aux essuie-glaces, en passant par un aérodynamisme globalement moins extrême. La routière, qui sera plus petite que le prototype, conservera la configuration monoplace, sans pour autant disposer d’un habitacle avec un deuxième siège.
28 juin 2022 – 08:15
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