Ankli est l’une des révélations claires de ces derniers temps, comme en témoignent les chiffres de ‘Poca Luck’ et aussi de notre ‘Hroncola’ préféré. Si le premier demandait « une pilule pour me défoncer » et que le second était dédié à un cocktail qu’au départ il n’aimait pas non plus, « Colocao » conserve cet esprit hédoniste. Aujourd’hui, c’est notre « chanson du jour ».
Vous vous souvenez peut-être que le caractère éthylique plutôt « destructeur » est ce qui a caractérisé le premier single de Lady Gaga, « Just Dance », et aussi le premier single de Kesha, « Tik Tok ». La même chose apparaît dans ‘Colocao’, dont le refrain répète insatiablement « Je ne sais pas si je me suis défoncé, et je ne l’ai pas découvert », y compris des phrases comme « Je suis accro, je me sens bizarre », entre références à Xanax, Gucci et Prada, cette dernière marque rimait avec « je ne ressens plus rien ». De plus, « voyons si cette putain de tête se tait » pourrait être une lettre écrite par Alizzz.
Le communiqué de presse confirme que le séjour d’Ankli aux États-Unis a inspiré ce son, même si c’est la nuit madrilène qui a nourri ce thème dans lequel il n’a pas voulu se censurer mais plutôt séduire « un jeune public désireux de se sentir identifié en dehors de ce qui est beau et considéré comme moralement correct ». Sa fuite de «toutes choses agréables» est dépeinte dans ce lyrique qui parle de «pupilles dilatées», demandant si nous sommes face à une chanson amusante sans plus -ce qui est-… ou devant un nouveau portrait d’un désenchantement générationnel.