« Une politique de protection des femmes et des experts des médias est nécessaire »

Selon l’Institut néerlandais des droits de l’homme, le gouvernement néerlandais devrait élaborer une politique visant à protéger spécifiquement les femmes et les experts des médias. La sécurité des journalistes et des politiciens est une priorité, mais une attention suffisante pour ces deux groupes fait toujours défaut. C’est ce qu’affirme l’Institut dans le rapport annuel publié mercredi droits de l’homme aux Pays-Bas en 2021

La politique spécifique serait nécessaire car, selon l’Institut, le débat public est devenu de plus en plus dangereux depuis un an. Les journalistes et les autres personnes qui contribuent aux médias sont plus susceptibles d’être victimes d’intimidation et même d’agression. Les femmes sont particulièrement souvent visées, conclut l’Institut sur la base de diverses études et discussions politiques existantes.

L’Institut néerlandais des droits de l’homme a, entre autres, obtenu une étude de PersVeilig (pdf) à. En 2017, 61 % des 638 journalistes participants ont déclaré avoir subi une forme d’agression ou de menace. En 2021, cela représentait 82 % des 689 journalistes interrogés. Une enquête menée par ScienceGuide montre que 43 % des scientifiques néerlandais participants ont été agressés verbalement, menacés ou autrement intimidés au cours des cinq dernières années après une représentation publique.

Mesures corona

En particulier, la lutte contre la pandémie de corona et la division sur les mesures gouvernementales auraient contribué à l’augmentation du nombre d’incidents. Mais les rapports sur la politique de l’azote et la discussion sur Zwarte Piet ont également été suivis à plusieurs reprises d’intimidations et d’agressions.

L’Institut néerlandais des droits de l’homme déclare que des caractéristiques personnelles telles que le sexe, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique et la religion peuvent déterminer qui est plus ou moins exposé à l’intimidation ou à l’agression. Les femmes qui s’expriment via les médias sociaux, en particulier, se sont avérées plus souvent victimes de « commentaires sexistes et dégradants, d’intimidations et de menaces de violences sexuelles ». C’est pourquoi le gouvernement néerlandais doit accorder une attention particulière aux politiques de protection des femmes dans les médias.

Selon l’Institut, les plateformes de médias sociaux telles que Twitter ou Facebook doivent également garantir un environnement en ligne plus sûr en luttant contre les discours de haine ou les appels à la violence. Cependant, ils doivent éviter que la liberté d’expression ne soit ainsi compromise, selon l’Institut.



ttn-fr-33