L’énergie, par REPowerEU poussé à réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie mais 210 milliards sont nécessaires d’ici 2027

Les priorités des PNR

Des priorités qui n’occupent pourtant pas la première place dans la programmation actuelle des ressources pour les dépenses « vertes » dans les plans nationaux de relance et de résilience des différents pays. Actuellement, en effet, sur les 198 milliards de dépenses « vertes » (en moyenne 40 % du total des 490 milliards financés par l’UE, dépassant l’objectif fixé d’au moins 37 %), 34 % sont destinés à la mobilité durable, tandis que 28 % est destiné à accroître l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables passe en moyenne de 16 % (avec des parts variables selon les pays : 5 % Allemagne, 16 % Italie, 29 % Suède). L’Italie, bien qu’elle soit destinée à la transition verte juste au-dessus du seuil minimum établi (71,7 milliards, soit 37,5% du total), a en termes absolus les dépenses les plus élevées et en pourcentage du PIB (4%), elle n’est inférieure qu’à Grèce (6,3%), alors qu’elle dépasse largement celle des autres grands pays (0,3% en Allemagne, 0,7% en France, 2,3% en Espagne).

Investissements supplémentaires

Pour l’accélération de la transition verte, le plan REPowerEU estime un besoin d’investissement supplémentaire à ceux du PNRR égal à 288 milliards d’ici 2030, dont 210 d’ici 2027. Des investissements à allouer pour 30% aux énergies renouvelables, pour 20% à l’efficacité énergétique , pour 14 % à des procédés industriels plus propres, pour 13 % à la production de biométhane, pour 10 % au renforcement du réseau électrique, pour 9 % à l’hydrogène, pour 3 % à l’augmentation de l’importation de GNL et de gaz par canalisations et 1 % à la sécurité de l’approvisionnement en pétrole. Les ressources pour couvrir ce besoin devraient provenir au maximum de 225 milliards de prêts non utilisés du NGEU (qui tomberaient toutefois à 155 milliards si l’Espagne, qui ne l’a pas encore fait, demandait sa part de prêts, égale à 70 milliards . ); pour 20 milliards d’une modification rapide du RRF (Règlement sur le mécanisme de récupération et de résilience) pour octroyer des subventions supplémentaires issues de la mise aux enchères d’un nombre limité de quotas d’émission ETS (Emission Trade System) ; respectivement 26,9 et 7,5 milliards d’une plus grande flexibilité dans le transfert des ressources allouées aux États membres par le Fonds de cohésion et la PAC ; 3 milliards provenant du doublement des financements du Fonds pour l’innovation.

Le cas de l’Italie

Dans ce cadre général, des ressources de 4 milliards sont estimées pour l’Italie en part des 20 milliards de subventions non remboursables du RFF (telles que partagées avec les mêmes règles adoptées pour le PNRR) et pour 5,4 milliards de la flexibilité des autres fonds de l’UE . En revanche, il n’est pas possible d’estimer quelle part des prêts « résiduels » de RFF pourrait être destinée à notre pays. L’afflux de ces nouvelles ressources permettrait d’augmenter de 71,7 milliards les dépenses totales envisagées pour les mesures « vertes » du PNRR, dont les principaux domaines visés sont la mobilité durable (42 %, soit 30 milliards, dont 20 à améliorer les liaisons ferroviaires), l’efficacité énergétique (24%, 17 milliards, dont 12 financent la mise à niveau du super bonus de 110%) et les énergies et réseaux renouvelables (16%, 12 milliards, dont 4,7 pour le photovoltaïque) .



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