Le Royaume-Uni entame un essai avec le suivi électronique des migrants


Le Royaume-Uni a lancé cette semaine un essai de suivi des migrants avec un appareil électronique. Le ministère de l’Intérieur dit vouloir surtout traquer les personnes qui arrivent par des voies “dangereuses ou inutiles”, par exemple en traversant la Manche dans une petite embarcation. Signale ça Médias britanniques samedi matin† Les organisations de réfugiés sont critiques et craignent que les personnes fuyant la violence ne soient traitées comme des criminels par le procès.

Les dispositifs de suivi recueilleront des données sur le nombre de personnes qui se cachent une fois arrivées au Royaume-Uni. Les migrants suivis peuvent également être soumis à un couvre-feu. Ceux qui ne respectent pas les conditions de leur demande d’asile risquent d’être arrêtés et poursuivis. Le ministère dit qu’il veut utiliser le test pour vérifier s’il est étiquette des migrants permet de traiter plus rapidement leurs demandes d’asile, car il est plus facile de rester en contact avec eux. On ne sait pas exactement à quoi ressemble cet appareil : il peut s’agir d’un bracelet de cheville, qui est également utilisé en Angleterre et au Pays de Galles pour (temporairement) sortir de prison

Le procès a débuté jeudi en Angleterre et au Pays de Galles. Cela fait partie de la politique dissuasive que le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson veut mettre en œuvre pour tenter de réduire la migration (illégale) via la Manche. Le directeur des réfugiés du Conseil des réfugiés, Enver Solomon, le qualifie de procès “draconien et punitif” qui “ne montre aucune compassion pour les personnes très vulnérables” arrivant au Royaume-Uni. “Il est épouvantable que ce gouvernement veuille traiter comme des criminels des hommes, des femmes et des enfants qui ont fui la guerre, les effusions de sang et la persécution.”

Rwanda

Plus tôt cette semaine, la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg a décidé qu’une autre partie controversée de la politique de dissuasion de la Grande-Bretagne ne devrait pas aller de l’avant pour le moment : dans cette dernière, la Cour a bloqué le premier vol que les réfugiés du Royaume-Uni vers le Rwanda devraient avoir.apporter. Selon L’indépendant sont les 130 demandeurs d’asile qui serait initialement libéré via ce vol, le premier à recevoir un dispositif de suivi électronique.

L’accord que le Royaume-Uni a signé avec le Rwanda en avril a été largement critiqué. Le tribunal de Strasbourg a statué sur le cas d’un demandeur d’asile, ce qui signifiait que les autres ne pouvaient pas non plus être embarqués dans l’avion. La Cour a exprimé des doutes sur « l’accès à une procédure d’asile équitable et efficace ». De plus, il existe « un risque réel de souffrance irréversible » pour les demandeurs d’asile expulsés.

Dans une interview publiée samedi dans le journal britannique Le télégraphe La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, s’en prend à l’arrêt de la Cour : elle qualifie de “scandaleux” la “manière opaque” dans laquelle l’arrêt a été rendu. “La Cour n’a pas rendu cette décision auparavant, ce qui vous fait douter de la motivation et du manque de transparence.”

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