Macron, Scholz et Draghi arrivent en Ukraine


Les dirigeants de la France, de l’Allemagne et de l’Italie sont arrivés jeudi en Ukraine, voyageant de la frontière avec la Pologne en train jusqu’à Kyiv.

Le trio est en Ukraine pour rencontrer le président Volodymyr Zelenskyy afin de discuter des aspirations du pays à l’adhésion à l’UE et de nouvelles livraisons d’armes pour repousser l’invasion russe. Le président roumain Klaus Iohannis se joindra à eux pour les pourparlers.

Le chef de cabinet de Zelenskyy, Andriy Yermak, a salué leur arrivée, affirmant que « la sécurité alimentaire, les armes et le soutien à l’Ukraine sont des sujets de discussion importants ».

« Nous attendons un soutien pour la candidature de l’Ukraine à l’UE [membership] statut de candidat », a ajouté Yermak dans le post de la chaîne Telegram.

Peu de temps après l’arrivée des dirigeants européens dans la capitale, des sirènes de raid aérien ont retenti dans la ville et dans toute l’Ukraine, avertissant d’éventuelles frappes de missiles.

Les forces armées russes ont mené des frappes de missiles presque quotidiennes sur des sites et des infrastructures militaires ukrainiens depuis que le président Vladimir Poutine a lancé son invasion à grande échelle du pays le 24 février.

Au début de la visite, Macron a déclaré que les dirigeants européens apportaient « un message d’unité européenne et de soutien au peuple ukrainien, pour parler du présent et de l’avenir car nous savons que les semaines à venir seront très difficiles ».

Oleksandr Kamyshin, chef des chemins de fer ukrainiens, a publié une photo sur sa chaîne Telegram montrant le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre italien Mario Draghi dans le train spécial à destination de l’Ukraine.

La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk salue jeudi le président français Emmanuel Macron © POOL/AFP via Getty Images

La Commission européenne devrait recommander vendredi que l’Ukraine obtienne le statut de candidat à l’UE, un premier pas vers l’adhésion, bien qu’il y ait des conditions sur l’amélioration de l’État de droit et la lutte contre la corruption.

L’Allemagne, la France et l’Italie sont les plus grandes économies de l’UE, et la France assure actuellement la présidence tournante de l’UE.

Macron a déclaré mercredi avant de se rendre à Kyiv : « Je pense que nous sommes à un moment où nous, l’UE, devons envoyer des signaux politiques clairs à l’Ukraine et au peuple ukrainien, car ils résistent héroïquement depuis plusieurs mois ».

Le président français a été accusé par certains alliés européens d’être trop accommodant avec Poutine en disant que la Russie ne doit pas être « humiliée ». Mais il a insisté mercredi sur le fait qu’il était en contact permanent avec Zelensky au sujet de la situation, soulignant que même après la guerre, la Russie resterait une puissance incontournable.

« Ayons le bon sens de dire que nous ne faisons pas la guerre à la Russie », a déclaré Macron. « La seule issue souhaitable du conflit est soit une victoire militaire ukrainienne, soit à un moment donné une négociation car il y aura eu un cessez-le-feu, ce qui pourrait permettre un accord entre l’Ukraine et la Russie. »

Pendant ce temps, les ministres de la Défense de l’Otan discuteront de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine, qui s’est plainte d’une pénurie d’artillerie à longue portée et de gros calibre nécessaire pour combattre l’avancée des forces russes dans l’est du Donbass et les régions côtières du sud.

Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi que les États-Unis fourniraient 1 milliard de dollars supplémentaires d’aide à la sécurité à Kyiv, y compris l’artillerie, la défense côtière et les systèmes de roquettes avancés.



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