Ànne-Sophie Roux, parisienne du 17e, 27 ans, a toujours cultivé les intérêts écologiques. En 2019, en dernière année de master en sciences sociales à Sciences Po, la prestigieuse université française dont elle est diplômée, il a fondé l’entreprise sociale Tenakainspiré d’un « terme maori qui indique une prédisposition à écouter les autres » qui est le but de son travail : « Créer des liens entre les entreprises, le monde de la recherche scientifique et les communautés locales à la pointe defaire face aux catastrophes dues au changement climatique« .
8 heures
« Que ce soit pour 3 ou 30 minutes, je commence la journée en faisant du yoga ; la cohérence compte. Puis petit déjeuner : thé, fruits frais et pain beurré ».
9h
« A mi-parcours de mes études en sciences sociales, je craignais que me limiter à la recherche universitaire n’annule la possibilité d’affecter la préservation de la planète. J’ai pris une année sabbatique, voyageant entre l’Himalaya et le Pacifique : J’ai appris des biologistes marins que les océans sont le premier allié dans la lutte contre les émissions de carbone et que les coraux, fondements d’un écosystème marin sain, se cultivent comme des plantes. Aux Philippines, j’ai étudié l’approche stratégique bottom-up de Gawad Kalinga, une entreprise sociale innovante engagée à sortir les populations les plus fragiles de la pauvreté. De retour à Paris, j’ai lancé ma start-up grâce à l’incubateur de Sciences Po. J’ai ainsi acquis des compétences managériales, organisationnelles et marketing qui ne faisaient pas partie de ma formation et qui constituent aujourd’hui 80% de mon activité ».
13 heures
« Il y a deux ans, j’ai déménagé en Savoie française, près de Chambéry. Quel que soit le temps, j’aime sortir dans le jardin pour déjeuner en plein air, en profitant de la vue sur les montagnes ».
15 heures
«La pandémie a payé les entreprises les plus sensibles à la question du développement durable ; Je n’ai plus à frapper « de porte à porte » pour être reçu, ils nous contactent souvent. Ce qu’ils me demandent, c’est de pouvoir mesurer l’impact de leurs investissements en termes de responsabilité sociétale et de donner un retour à leurs consommateurs de manière transparente. Pour cette raison, nous avons développé un algorithme qui surveille l’état réel de bien-être des fonds marins que les entreprises « adoptent ». De plus, nous visitons souvent nos pépinières de coraux principalement concentrées en Asie du Sud-Est ; l’un des endroits où le bouleversement causé par le changement climatique est tragique et évident. En Europe on souffre moins, mais dans une dizaine d’années ce sera tout aussi catastrophique et tangible ».
17h
«Cet après-midi, j’ai plongé au large de Tioman, une île malaisienne, pour photographier l’exceptionnelle biodiversité qui est revenue peupler les mille mètres carrés de récif corallien de la nurserie adoptée par DoDo il y a deux ans. Danielle, ma compagne, est une biologiste marine passionnée de bijoux : avec Sabina Belli (PDG de Pomellato et DoDo, ndlr), c’est elle qui a eu l’idée de créer un charme inspiré du corail. Nous espérons planter 300 unités supplémentaires dans le courant de 2022 ».
18 heures
« Si je suis chez moi, c’est l’heure d’une balade au vert. Je pratique tous les sports « de montagne » mais ce qui me détend le plus, c’est la marche ».
21 heures
« J’aime cuisiner; J’adore les pâtes et les pizzas et je découvre souvent la cuisine asiatique. Je n’ai pas de soirée type : je gratte la guitare classique, dont j’aimerais mieux savoir jouer, je vais chez des amis ou dessine un peu… mon sujet de prédilection est la nature ».
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