La Russie ferme également le robinet de gaz vers l’Allemagne, le prix du pétrole à 125 dollars le baril

Selon les sociétés énergétiques allemandes, le géant gazier russe Gazprom a produit jusqu’à 40 % de gaz en moins pour son dernier grand gazoduc, Nord Stream 1, à partir d’actions russes. Le prix du gaz augmente de près de 16% pour le contrat de fourniture de gaz en juillet. Selon le Deutschen Institut für Wirtschaftsforschung, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. “Nous sommes dans les mois d’été, quand moins de gaz est nécessaire”, a déclaré la présidente Claudia Kemfert.

Comme d’habitude ces semaines d’été, la production sera maintenue dans la mesure du possible, les grandes installations de gaz et les canalisations sont préparées pour la rude saison hivernale. De plus, il y a maintenant un retard important dans les réparations par l’allemand Siemens des systèmes de l’entreprise publique russe, rapporte Gazprom elle-même. Siemens n’a pas répondu.

Gazprom avait précédemment limité la fourniture de gaz aux Pays-Bas, à la Pologne, à la Finlande et à la Bulgarie après que ces pays eurent refusé de payer en roubles. Seuls 100 millions de mètres cubes de gaz transitent chaque jour par les gazoducs vers l’Allemagne, soit 60 % de la quantité habituelle. Bien que, selon la Gasunie, il n’y ait pas encore de raison de soins ou d’interventions supplémentaires.

La baisse de l’approvisionnement fait suite au blocage par l’Europe de la dernière partie du nouveau pipeline Nord Stream 2 à partir des principaux stocks russes après que le président Poutine a envahi l’Ukraine le 24 février et mène depuis une guerre très sanglante.

La troisième conduite de gaz, le gazoduc Jamal vers l’Europe, n’a pas été remplie auparavant. Le transit de gaz russe par l’Ukraine a également diminué.

En outre, il semble que le cartel pétrolier OPEP ait déclaré avoir envoyé beaucoup moins de pétrole sur le marché au cours du mois dernier qu’il ne l’avait promis auparavant. Ce message intervient peu de temps après que le front des compagnies pétrolières d’État, qui coopère avec la Russie, augmentera la production de pétrole moins rapidement qu’on ne le pensait auparavant au cours des deux prochains mois.

En réponse, le prix du pétrole a encore augmenté de 2,2 % et a atteint un prix de 125 dollars le baril mardi après-midi.

Bien que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis aient livré davantage, les producteurs irakiens, libyens et nigérians n’ont pas tenu leur promesse. Le quota commun était censé être de 25,59 millions de barils par jour, la production réelle est tombée à 24,5 millions dans un marché réclamant plus de pétrole.



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