Selon l’armée ukrainienne, Kutuzov était le commandant en chef des troupes de la République populaire autoproclamée de Donetsk et “a été contraint de mener l’attaque”. Le ministère russe de la Défense n’a pas encore répondu au rapport. Kutuzov serait décédé dimanche dernier.
Des rumeurs avaient déjà circulé sur les réseaux sociaux selon lesquelles le général Roman Berdnikov était également décédé ce jour-là, mais cette affirmation n’a pas pu être vérifiée. Si les deux rapports sont corrects, Moscou aurait perdu deux généraux en une journée. Selon certaines sources, la mort de Kutuzov a été rapidement confirmée pour dissimuler la mort de Berdnikov, 47 ans.
Confusion
Les commandants russes sont de plus en plus contraints de se battre sur le front afin de progresser davantage dans la lutte contre l’Ukraine. Jusqu’à présent, Moscou a déjà confirmé la mort de quatre généraux de haut rang. Kiev affirme que 12 généraux russes ont déjà été tués.
Il y a souvent confusion sur les nécrologies des officiers russes. Par exemple, trois généraux que les forces armées ukrainiennes croyaient morts ont été signalés plus tard comme vivants.
En mars, l’armée ukrainienne a affirmé que le général russe Vitaly Gerasimov avait été tué près de Kharkiv. Le 23 mai, les médias d’État russes ont démenti cette information. Un autre commandant qui serait décédé, le général de division Magomed Tushayev, a également été retrouvé bien vivant et apparaît régulièrement dans des vidéos sur les réseaux sociaux. Le 18 mars, Kiev a annoncé que le général Andrei Mordvichev avait été tué lors d’une frappe aérienne dans la région de Kherson. Cependant, il est apparu plus tard dans une vidéoconférence et le 30 mai, BBC Russie a également confirmé qu’il était toujours en vie.
La Russie considère la mort des soldats comme un secret d’État. Le pays n’a pas mis à jour les chiffres officiels des victimes en Ukraine depuis le 25 mars, date à laquelle il a été signalé que 1 351 soldats russes avaient été tués depuis le début de l’invasion le 24 février.
En mars, un responsable proche du président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré au Wall Street Journal qu’une équipe d’officiers du renseignement militaire ukrainien avait été chargée de traquer et de cibler les officiers supérieurs russes.
Severodonetsk “libéré”
Le ministre russe de la Défense, Sergey Shoygu, a déclaré hier que l’armée avait “complètement libéré” les zones résidentielles de la ville de Severodonetsk, dans l’est de l’Ukraine, la version russe officielle de la capture. Un son différent vient du camp ukrainien. Lors d’un briefing télévisé, Shoigu a ajouté qu’il “continue de prendre le contrôle de la zone industrielle et des lieux adjacents”. Toujours selon Shoygu, « 97 % du territoire de la République populaire de Donetsk ont été libérés ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour sa part, prévient que les troupes ukrainiennes sont en infériorité numérique à Severodonetsk. “Nous sommes debout, mais ils sont plus forts”, a-t-il déclaré.