Le mot-valise de “hale” et “Leon” est destiné à transmettre la santé et la force. Le mot fusionné reflète l’optimisme de GlaxoSmithKline quant à son activité grand public qui sera bientôt scindée. Mercredi, le groupe pharmaceutique a publié le prospectus de Haleon, qui devrait devenir l’une des 20 plus grandes sociétés de la bourse de Londres lors de son introduction le mois prochain.
La scission est destinée à libérer de la valeur. Un argument est que les experts des industries de consommation évalueront l’entreprise plus généreusement que les analystes pharmaceutiques. Haleon, qui s’attend à augmenter ses ventes à un taux de 4 à 6 %, pourrait obtenir une note supérieure comme Nestlé.
Le multiple EV/Ebitda de 17,8 de ce dernier est supérieur d’au moins un cinquième à celui des retardataires du secteur. Haleon sera plus fortement orienté, avec une dette de quatre fois l’Ebitda. Mais un flux de trésorerie disponible d’au moins 1 milliard de livres sterling par an devrait avoir un effet de levier inférieur à trois fois d’ici 2024.
Cela suggère une valeur d’entreprise d’environ 45 milliards de livres sterling, ce qui équivaut à une valeur marchande d’environ 35 milliards de livres sterling, plus 10 milliards de livres sterling de dette. Cela justifierait son rejet de l’offre d’Unilever de 50 milliards de livres sterling de l’année dernière, en tenant compte d’une prime de contrôle non négligeable.
La séparation de Haleon concentrera l’examen sur le secteur pharmaceutique croupion. Actionnaire militant Elliott s’est disputé l’année dernière pour une valorisation multiple de plusieurs points supérieure à celle habituellement pratiquée. Son multiple EV/Ebitda proposé de 12 impliquait une valorisation percutante de 100 milliards de livres sterling. C’est juste un dixième de moins que celui du groupe combiné aujourd’hui.
GSK a beaucoup à prouver pour que cela se produise. Mais il a une exposition importante et croissante aux vaccins, qui fournissent des revenus de meilleure qualité que les médicaments. Il attend les résultats des essais de son vaccin contre le VRS, un blockbuster potentiel. Mardi, il a renforcé le secteur des vaccins avec l’acquisition pour 3,3 milliards de dollars de la biotech Affinivax, basée à Boston.
La scission devrait permettre davantage d’opérations complémentaires. Il libérera le bilan de GSK en réduisant ses dettes et en fournissant une dot de 7 milliards de livres sterling. Voir, c’est croire pour les investisseurs de GSK qui souffrent depuis longtemps. Mais la scission promet d’être un précieux catalyseur.
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