Des bars aux hôtels : les aides (souvent affluantes) n’ont pas endigué les crises


De la compensation de la baisse d’activité au crédit d’impôt sur les loyers. En ces deux années de pandémie, de nombreuses aides ont été mises en place pour tenter d’enrayer l’urgence économique et financière des entreprises. Quelle a été l’efficacité de l’aide ? Difficile de généraliser.

Les bonus suivaient essentiellement deux directions. L’un d’entre eux a fait référence au remboursement de certains frais spécifiques encourus pour l’activité ; l’autre relative à la baisse des volumes d’affaires. Dans les deux cas, le choix a été d’intervenir en faveur des petites/moyennes entreprises (théoriquement) : fixer – à quelques exceptions près – une limite de taille de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et ainsi couper des apports directs les entreprises qui, tout en dépassant celle seuil, elles sont en fait moyennes/petites. En effet, force est de constater, par exemple, que 5 millions d’euros de chiffre d’affaires n’ont pas le même poids pour un concessionnaire automobile ou un marchand de chaussures.

Coûts, chiffre d’affaires et rentabilité

Les aides à la couverture des charges (bien identifiées) concernaient tous les numéros de TVA, mais avec des majorations pour les secteurs particulièrement touchés par les effets économiques de la pandémie. La crédit d’impôt locazioni est sa représentation plastique. Cependant, ils étaient souvent modérément efficaces parce qu’ils étaient modestes en termes de quantité. Et lié à ces certains coûts. Par exemple, une société hôtelière dont l’immeuble est détenu par une hypothèque ferme, en termes de coûts immobiliers, n’a obtenu aucun avantage en termes d’économies de coûts (sauf, peut-être, le moratoire financier sur les versements hypothécaires), au contraire de ceux qui, au contraire, paient un loyer.

Bien plus visibles, dans plusieurs cas, les primes calculées sur le chiffre d’affaires. Les contributions non remboursables ont été largement déterminées sur la baisse mensuelle des volumes de TVA : pour des raisons de « rapidité » d’intervention (la donnée est immédiatement disponible) et comme élément révélateur d’un ralentissement de l’activité économique, même s’il n’est pas nécessairement symptomatique d’une perte réelle de rentabilité. Pour tenter d’intercepter cette perturbation, une contribution de « péréquation » est donc également intervenue, calculée sur la dégradation du résultat économique et donc destinée à mieux compenser la perte de rentabilité. Tout cela, progressivement, en identifiant les effets de la crise de manière de plus en plus ciblée : par exemple, en se concentrant sur le type d’activité exercée (code Ateco), la localisation territoriale (les zones rouges) et la période (année pandémique).

Trop de concessions perdues

Dans ce contexte, la critique la plus fondée sur l’efficacité de l’aide Covid est peut-être celle de la « dispersion » : c’est un fait que, pour aider beaucoup avec des contributions à la pluie et dans certains cas même un peu irrationnelles, il n’y a pas eu réussi à aider ceux qui en ont vraiment besoin mieux et plus efficacement. Les calculs complexes, les délais mal placés (avec des extensions liées et successives), les renvois à des définitions et contenus pas toujours univoques (pourquoi chiffre d’affaires et pas chiffre d’affaires ?) n’ont certainement pas aidé. Même le mécanisme de versement des primes par l’Agence était touché, avec des rejets et des refus injustifiés sur lesquels il était difficile, voire impossible, pour les entreprises d’intervenir. La prochaine frontière sera celle des contrôles. Pour les perceptions indues d’aides d’État, le système de sanction est particulièrement lourd. L’espoir est qu’en cas d’erreurs, les organismes en charge tiendront dûment compte du contexte particulier d’incertitude et de difficultés d’interprétation dans lequel les entreprises ont dû opérer pour bénéficier de l’aide.



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