Le gouvernement canadien du premier ministre Justin Trudeau veut introduire une interdiction complète de l’achat, de la vente et de l’importation d’armes de poing. Trudeau l’a annoncé lundi dans la capitale canadienne Ottawa.

La décision proposée, qui devrait « geler » la possession d’armes de poing au niveau national, fait partie d’un ensemble de mesures de contrôle des armes à feu. Le gouvernement Trudeau veut aussi limiter la capacité des entrepôts.

Le paquet, qui a été mis de côté l’automne dernier avant les élections législatives, fait suite à une fusillade meurtrière aux États-Unis voisins qui a tué 19 écoliers et deux adultes la semaine dernière dans une école primaire d’Uvalde, au Texas.

Selon Trudeau, la violence armée est en hausse, y compris au Canada. « Nous n’avons qu’à regarder au sud de la frontière pour voir que si nous n’agissons pas fermement et rapidement, la situation deviendra de plus en plus difficile à combattre », a-t-il déclaré.

Moins de violence armée qu’aux États-Unis

Le Canada connaît beaucoup moins de violence armée par habitant que les États-Unis, mais plus que les autres pays occidentaux. Par exemple, le nombre de meurtres impliquant des armes à feu aux États-Unis est cinq fois plus élevé qu’au Canada. Mais le chiffre canadien est cinq fois supérieur à celui de l’Australie.

A lire aussi : Le Canada interdit les fusils d’assaut

Selon Bill Blair, ministre de la Protection civile du Canada, le Canada diffère de son voisin en matière d’armes à feu. « Au Canada, la possession d’armes à feu est un privilège, pas un droit », a-t-il déclaré.

Il y a deux ans, le gouvernement canadien a interdit environ 1 500 modèles de fusils d’assaut, comme l’AR-15, après une fusillade dans la province orientale de la Nouvelle-Écosse qui a fait 22 morts.

Si le parlement adopte les mesures, elles devraient entrer en vigueur cet automne. Bien que Trudeau gouverne avec une minorité parlementaire, il peut compter sur le soutien pour le contrôle des armes à feu des députés du NPD social-démocrate et du Bloc québécois séparatiste.



ttn-fr-33