C’est ce qui ressort d’une enquête représentative auprès des habitants de la province de Groningue menée par Enigma Research pour le compte de Dagblad van het Noorden. Une grande partie des répondants de Groningue (83 %) pensent que les Pays-Bas devraient cesser d’importer du gaz russe.
Près de deux habitants de Groningue sur trois (61 %) sont favorables à l’ouverture du robinet de gaz à Groningue.
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Les habitants de Groningue qui vivent eux-mêmes dans la zone sismique sont encore plus favorables à la reprise de l’extraction du gaz que leurs homologues provinciaux qui vivent en dehors de la zone sismique. La Supervision nationale des mines (SodM) a toujours dit que l’extraction de gaz jusqu’à un maximum de 12 milliards de mètres cubes peut être relativement sûre si toutes les maisons de Groningue sont renforcées. Ce n’est pas le cas pour le moment. Pour l’heure, SodM estime que l’extraction doit être réduite à zéro au plus vite.
La nécessité ne connaît pas de loi
Les Pays-Bas reçoivent environ 17 milliards de mètres cubes de la Russie qui a envahi l’Ukraine la semaine dernière. L’appel à arrêter les importations de gaz en provenance de ce pays se fait de plus en plus entendre. Et avec cela, la suggestion retentit de plus en plus d’ouvrir à nouveau le robinet de gaz de Groningen. Entre autres, le professeur de technologie énergétique David Smearders (TU Eindhoven) a déclaré qu’en raison des prix élevés du gaz, le cabinet devrait reconsidérer la réouverture de Groningue.
Selon cette enquête, de nombreux habitants de la province de Groningen se montrent solidaires à cause de la guerre. La nécessité ne connaît pas de loi.
La grande majorité des habitants de Groningue (près de neuf sur dix) pensent que le produit devrait alors bénéficier à Groningue. Cet argent devrait ensuite être versé dans un fonds avec lequel Groningue elle-même peut organiser la réparation des dommages causés par le tremblement de terre.
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Près de 30 % sont contre : la « pure fantaisie »
L’enquête montre que tout le monde n’est pas enthousiaste à ce sujet : 28 % des personnes interrogées sont contre l’ouverture du robinet de gaz. Le Groninger Soil Movement (GBB) a également annoncé la semaine dernière qu’il n’avait rien à voir avec cela et l’a qualifié de « pure fantaisie ». Selon le GBB, la crise est présentée trop simplement et il ne s’agit pas d’un problème financier, mais d’un problème de sécurité à Groningue.
Jusqu’à présent, le gouvernement a déclaré qu’il n’utiliserait le gaz de Groningue qu’en cas d’absolue nécessité. La Chambre des représentants organisera mercredi prochain une table ronde sur le gaz russe.