La volonté d’aider des Berlinois est ininterrompue. Mais parmi les bénévoles infatigables, il peut aussi y avoir des personnes mal intentionnées. Les volontaires de la gare centrale de Berlin mettent désormais en garde de toute urgence contre d’éventuelles tentatives d’abus.

Par Mary-Lou Künzel, Axel Lier et Katharina Metag

Ces derniers jours, quelques hommes, apparemment sous prétexte de proposer un logement, ont spécifiquement demandé des jeunes femmes ou des femmes avec enfants, rapporte un bénévole. Des rumeurs non confirmées circulent même sur les réseaux sociaux selon lesquelles de l’argent aurait été offert pour la médiation de ces femmes.

« Nous avons parfois remarqué des hommes individuels qui distribuaient des bonbons, mais quand nous leur avons parlé, ils ont disparu », raconte l’assistante.

Les supporters des réfugiés partagent désormais des avertissements en plusieurs langues sur les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook. L’information est destinée à sensibiliser les réfugiés et les sympathisants et à empêcher que le sort des femmes et des enfants voyageant seuls ne soit exploité par des agresseurs potentiels ou même des proxénètes. « Nous prêtons maintenant plus d’attention à cela et, en cas de doute, appelez immédiatement la police », a déclaré l’assistant.


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La police fédérale responsable dans la gare principale et la police de Berlin sont au courant des avertissements, mais jusqu’à présent, aucun cas spécifique n’a été signalé, a déclaré leur porte-parole interrogé par le BZ.

La sensibilisation des aides provoque aussi parfois des incompréhensions, comme le montre le tweet d’un aide masculin, qui rapporte avec étonnement qu’il a été expulsé à la gare principale.

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Le terrible cas du petit Mohamed montre que le danger est pourtant bien réel. Lors de la crise des réfugiés de 2015, le garçon de quatre ans a disparu le 1er octobre devant le point de contact central pour les réfugiés à Lageso à Moabit. Sa mère l’avait perdu de vue dans la foule. Peu de temps après, des images d’une caméra de surveillance montraient l’enfant disparu tenant la main d’un inconnu.

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Les enregistrements ont finalement transféré le meurtrier d’enfants Silvio S. (32 ans). Il avait kidnappé, abusé et tué le garçon. L’homme de Brandebourg a ensuite avoué aux enquêteurs le meurtre d’Eilas, six ans, de Potsdam, porté disparu depuis le 8 juillet de la même année.



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