Retraites, réforme menacée d’arrêt et l’UE rejette également le quota 102


Il ne reste plus que quatre mois avant la définition de la prochaine loi de finances, également appelée à préciser l’évolution du système de sécurité sociale en 2023, mais le tableau sur la nouvelle réforme des mini-retraites tient toujours. Et pour révéler un certain pessimisme quant à la possibilité d’adopter de nouvelles mesures sur la flexibilité sortante, c’est le président de l’INPS lui-même, Pasquale Tridico : « nous en parlons depuis trop longtemps et probablement même pas cette législature ne pourra fermer ce chantier « . ils sont là et intensifient la pression pour rouvrir la confrontation avec l’exécutif, interrompue mi-février. Et même dans la majorité, le front de la sécurité sociale se rouvre, la Lega visant à instaurer le Quota 41, ou la possibilité de partir à la retraite à l’atteinte de la quarante et unième année de cotisations quel que soit l’âge, dès le début de l’année prochaine, quand le Quota 102 introduit par le gouvernement Draghi s’épuisera. Ce qui a cependant été rejeté par Bruxelles, avec Quota 100, dans le rapport sur l’Italie publié avec les « recommandations » de la Commission européenne dans lequel une nouvelle alerte est également lancée sur la croissance continue des dépenses de sécurité sociale.

Le feu rouge à Bruxelles au Quota 100 et Quota 102

Dans le rapport national sur l’Italie inclus dans le soi-disant paquet de printemps, la Commission européenne déclare que les dépenses de retraite « sont vouées à augmenter » en raison d’évolutions démographiques défavorables. Mais Bruxelles souligne que les nombreuses exceptions à la loi Fornero introduites ces dernières années entraînent également des sorties de retraite à court et moyen terme. A partir du Quota 100 et aussi du Quota 102 : la sortie avec au moins 64 ans et 38 cotisations prévue pour cette année uniquement par la dernière loi de finances approuvée par le Parlement. Les programmes d’option pour les femmes et de retraite anticipée pour les travailleurs vulnérables sont également ciblés.

Le « chantier » au pôle

L’arrêt sévère de Bruxelles pourrait avoir pour effet d’éliminer l’espace déjà limité disponible pour adopter de nouvelles mesures pour « l’après Quota 102 », qui arrivera à échéance fin 2022. En début d’année, le gouvernement et les syndicats avait entamé une confrontation pour arriver à une mini-réforme à inclure dans la prochaine manœuvre, qui s’est toutefois arrêtée à la mi-février principalement en raison de la nécessité pour l’exécutif de concentrer ses efforts sur d’autres urgences, telles que celles liées à la crise énergétique et à l’épidémie du conflit russo-ukrainien. Au moment du gel du tableau, le gouvernement et la CGIL, la CISL et l’UIL avaient sensiblement réduit la distance sur au moins trois points : la « couverture retraite » des jeunes aux carrières discontinues ; des prestations de sécurité sociale supplémentaires pour les travailleuses; une nouvelle phase de « consentement tacite » pour allouer l’indemnité de départ aux caisses de retraite et ainsi relancer les retraites complémentaires. Le nœud principal de la flexibilité de la production restait à résoudre. Avec le gouvernement qui avait fixé un enjeu précis précisant que toute solution devait rester dans le sillage du mode de calcul des cotisations et ne devait pas conduire à une nouvelle augmentation des dépenses. Mais plus de trois mois se sont écoulés depuis février et le « chantier » est toujours fermé à ce jour.

Tridico: il est probable que cette législature se clôturera également sans aucune flexibilité à la sortie

Même les paroles prononcées par Tridico ne semblent pas empreintes d’optimisme. « Nous parlons depuis trop longtemps de la flexibilité du système de retraite et probablement même cette législature ne pourra pas clore ce chantier : du moins il ne me semble pas que ce chapitre soit sur le point d’être clos », a déclaré le Président de l’INPS lors d’une conférence organisée par l’Université La Sapienza pour la présentation du Rapport sur la situation sociale 2022 35 ans après la mort de Federico Caffè. Tridico a également relancé sa proposition de permettre, à la limite d’âge de 63-64 ans, la sortie avec l’avance de la part cotisable de la retraite uniquement puis de récupérer également la part salariale à l’âge de 67 ans.

La Lega et les syndicats insistent et se tournent vers Quota 41

La CGIL, la CISL et l’UIL ne baissent pas les bras et continuent d’invoquer la réouverture de la table, rappelant que la meilleure solution reste celle de permettre la retraite vers 62 ans ou l’accumulation de 41 années de cotisations. Et Quota 41 reste le cheval de bataille de la Lega. Qui a rencontré les syndicats à la mi-mai pour analyser le régime des retraites. Il Carroccio intensifie également la pression sur le gouvernement pour éviter le retour complet à la loi Fornero avec l’arrêt en fin d’année au Quota 102.



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