Depuis la privatisation, les plaques d’immatriculation sont une machine à profits

Depuis que le gouvernement a fait fabriquer des plaques d’immatriculation par bpost, les citoyens paient trop cher pour le service, la concurrence a été éliminée et l’État a perdu des millions. Bénéficie principalement de l’externalisation : bpost. La Cour des comptes a conclu cela dans un audit très pointu, écrit aujourd’hui De Standaard.

Selon la Cour des comptes, il est « impossible de démontrer que la sous-traitance est plus économique et efficace que la gestion interne », en partie parce que la DIV n’a plus pu retrouver le dossier de cette sous-traitance dans ses archives . À la suite de l’externalisation, les citoyens paient désormais une redevance de 30 euros pour une plaque d’immatriculation. Selon la Cour des comptes, l’Etat ne peut pas démontrer que cette compensation est proportionnée aux charges que l’Etat lui-même supporte encore.

En 2019, le gouvernement a également décidé d’accorder la deuxième concession à bpost. Le contrat précédent n’a pas été correctement évalué et la concurrence était insuffisante. « Le cahier des charges confère un avantage concurrentiel disproportionné au premier concessionnaire » par les exigences trop sévères auxquelles devaient répondre les candidats. De plus, selon la Cour des comptes, le cahier des charges n’est pas conforme à la réglementation sur les contrats de concession. Par exemple, le contrat laisse trop de liberté à bpost pour réviser les prix lorsque les prix des matières premières nécessaires aux plaques d’immatriculation changent. Par exemple, lors d’une révision tarifaire injustifiée en faveur de bpost en 2012, le gouvernement a perdu 10 millions d’euros.

Enfin, le contrôle du gouvernement sur l’exécution du contrat est également « insuffisant », selon la Cour des comptes, ce qui fait que l’Etat manque à nouveau des millions.

Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo), dont relève la DIV, affirme que dans une éventuelle prochaine concession il mettra en œuvre les recommandations de la Cour des comptes et qu’il renforcera le contrôle sur l’exécution du contrat actuel.

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