RÉ.La colère que Marco Varvello connaisse la famille royale d’Angleterre et tout ce qui est britannique comme sa poche, y compris les tendances et les jeux politiques, est un euphémisme. Après le succès de Le blues du Brexitpublié il y a trois ans pour Mondadori, il est également démontré dans son dernier livre, Londres des années 20aux éditions Bompiani : une histoire d’amour née au temps du confinement, dans le contexte de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Et sur la couverture ne pouvait manquer de figurer la reine Elizabeth, figure emblématique de la lutte contre le Covid en Grande-Bretagne.

« La couverture montre un Piccadilly Circus désert » explique Varvello, « avec une Elisabetta sur les grands tableaux d’affichage électroniques. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un photomontage mais en réalité c’est une photo prise l’un des premiers jours du confinement, alors que la reine venait de donner son message télévisé à la nation qui était très important en temps de Covid ».

La reine Elizabeth ne va pas à Westminster : le prince Charles ouvre le Parlement

À quoi ressemblera le futur proche pour la reine Elizabeth, âgée de 96 ans ? Londres des années 20 c’est un peu prophétique, étant donné la récente victoire du Sinn Féin aux récentes élections irlandaises et la possible réunification de l’Irlande.
Dans mon livre il y a tout un côté nord-irlandais, dans lequel je peins un nord de l’Irlande, c’est-à-dire les comtés encore britanniques, qui revient sur les tensions et la violence de la guerre civile des années 70/80. Cela me semblait un peu idéologique de vouloir montrer que le Brexit a des conséquences aussi négatives, mais en réalité, le vote administratif de la semaine dernière pour le parlement local d’Ulster montre que le Royaume-Uni risque de se désunir au fil des ans.

Elizabeth II au Royal Windsor Horse Show, le 15 mai 2022 (Getty Images)

« Pour la reine Elizabeth, ce n’est plus la Grande-Bretagne mais une petite Angleterre »

Une monarchie, donc, à la tête d’une petite Angleterre, avec le Pays de Galles mais sans l’Ecosse ni l’Irlande du Nord ?
Tôt ou tard, il y aura aussi un référendum en Irlande du Nord, tout comme en Écosse, où les mêmes élections ont montré que le premier parti, de très loin, est le Parti national écossais, les séparatistes écossais qui veulent rompre avec Londres et revenir désormais dans l’Union européenne. Il y a bien des forces centrifuges que le Brexit, le choix de sortir de l’Union européenne, a mises en branle. Ce ne seront pas des épreuves rapides, la reine ne les vivra pas en personne mais la direction est très claire.

« Pour la reine Elizabeth, ce serait une douleur immense »

Charles sera le roi de tous les changements au Royaume-Uni et dans le Commonwealth. Après avoir vu la fin de l’Empire britannique par la décolonisation, la reine Elizabeth veut défendre le Royaume-Uni tel qu’il est, à tel point que juste à la veille du dernier référendum sur l’indépendance écossaise, en 2014, elle a rappelé qu’elle était montée sur le trône. .. comme reine d’un royaume composé de quatre nations. Et puis à la question d’un journaliste, il a répondu : « J’espère que les Ecossais y penseront ». Un message très clair.

Elizabeth et Philip en visite en Irlande du Nord, juin 2016 (Getty Images)

Le jubilé de platine sera probablement le dernier de la reine. Et les Sussex ne seront pas sur le balcon de Buckingham Palace…
Le fait que Harry, Meghan et Andrea ne seront pas autorisés sur le balcon sur lequel toute la famille se montre unie pour suivre les célébrations, est un signe de combien la monarchie est en train de changer. Compte tenu de l’âge d’Elizabeth, elle regarde vers l’avenir et maintenant le choix est de restreindre la famille royale opérationnelle aux membres qui ont des bureaux officiels. Cela cicatrise aussi un peu l’erreur d’appréciation commise lorsqu’Andrew a accompagné la reine à la cérémonie de commémoration du prince Philip, fin mars.

Dans quelle mesure les récents scandales ont-ils nui aux Windsor ?
Je pense que le scandale le plus grave de ces dernières années est celui d’Andrea car, pour lui qui est le troisième enfant de la reine Elizabeth, être à la une de tous les journaux était une chose dévastatrice pour l’image de la famille royale. Les accusations de racisme étaient désagréables de Harry et Meghan, mais leur décision de partir a été prise avec une certaine indifférence. Il n’y a aucune comparaison avec l’histoire de Charles et Diana, par exemple.

« Ce sont des temps plus calmes pour la reine Elizabeth »

La reine, avec les épaules robustes qu’elle a toujours eues, peut envisager l’avenir avec assez de sérénité après elle, car non seulement Charles deviendra roi mais à ses côtés il y aura une Camilla substantiellement réhabilitée par tous. Elizabeth elle-même a dit qu’elle espérait devenir reine consort. Je dirais que maintenant, par rapport à Diana, ce sont des temps plus calmes pour la monarchie.

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A Londres pour Diana, mais seulement avec une mallette

Je suis arrivé à Londres en 1997 pour suivre en tant que correspondant TG1 la semaine suivant la mort de la princesse Diana. Dans ma naïveté, j’avais apporté une mallette avec quelques affaires parce que je pensais rentrer chez moi après quelques jours. En fait, mon aventure londonienne a commencé juste là car la saga de la mort de la triste princesse, avec tout ce qui s’en est suivi, les rumeurs de complot, etc., a occupé des mois et des mois d’actualité. Et ce n’est pas encore fini.

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